Depuis septembre, 17 jeunes de 14 à 18 ans n'ont plus aucune enseignant ou très peu d'heures à l'Institut Médico-Educatif (IME) du Chambon-sur-Lignon. Leurs familles s'insurgent de cette situation.
L'IME « Synergie 43 » de la Croix-Rouge Française accueille 62 enfants de 6 à 20 ans présentant un handicap sur les sites de Monistrol-sur-Loire, Yssingeaux et le Chambon-sur-Lignon.
L'IME propose un accompagnement global qui se compose d'apprentissages scolaires, de prises en charges éducative, thérapeutique et sociale. Pour se faire, la Croix-Rouge Française et l'Education nationale ont conclu une convention aux termes de laquelle des enseignants spécialisés sont mis à disposition de l'établissement par l'Éducation nationale.
Certains enfants sans cours depuis septembre
Depuis septembre, une partie des jeunes accueillis à l'IME n'ont plus d'enseignant. Depuis le 8 septembre, la remplaçante de l'enseignante titulaire, absente pour congé maternité, est en arrêt maladie.
Le 8 octobre, un enseignant a été affecté à la hauteur d'une journée par semaine, le jeudi, contre 4 jours habituellement. L'ensemble des enfants ne peut donc pas bénéficier de leurs temps de scolarisation. Certains enfants ont 2 heures d'enseignement quand d'autres n'en ont aucun.
Des sollicitations, pas de réponse satisfaisante
Les familles des enfants ont sollicité à plusieurs reprises l'inspection académique et le président de Région. Le peu de réponses apportées à ce jour sur le non remplacement à temps complet serait, de la part de l'inspection, le manque d'enseignant remplaçant disponible en raison du Covid.
"Les professionnels de l'établissement continuent tant bien que mal à pallier à l'absence de l'enseignant, en proposant divers ateliers thérapeutique et éducatif", reconnaissent les familles qui revendiquent le droit à l'éducation pour tous les enfants, quel que soit le handicap, comme un droit fondamental, Covid ou pas.
"Devons-nous attendre encore longtemps une réponse convenable ?
"Comment se fait–il à l'heure actuelle que des enfants déjà en grandes difficultés soient encore laissés au bord de la route ? Devons-nous attendre encore longtemps avant d'avoir une réponse convenable ? N'est-il pas du devoir de l'État de mettre à disposition des enseignants et de soutenir nos enfants dans l'accès à l'éducation ? Nous demandons simplement que l'ensemble des enfants puisse bénéficier de leurs temps de scolarisation."