jeudi, 17 mars 2016 00:46

Les économies toujours d'actualité à la communauté de communes

Parents et enfants de l'école de musique ont fait du ramdam devant la salle de la mairie et sous la neige pour montrer leur attachement à la structure musicale.|| Parents et enfants de l'école de musique ont fait du ramdam devant la salle de la mairie et sous la neige pour montrer leur attachement à la structure musicale.|| Photo La Commère 43||
De nouvelles économies doivent être trouvées par les élus. L'année 2016 s'annonce encore très serrée avec l'espoir de sortir dans un an du réseau d'alerte et de pouvoir retrouver des ambitions politiques en terme d'investissements.

Les élus de la communauté de communes du Haut-Lignon ont voté le budget 2016 ce mercredi soir au Mazet-Saint-Voy. Ce regard financier sur les douze prochains mois laisse apparaître de nouvelles pistes d'économies sur le fonctionnement de la collectivité et des recettes supplémentaires afin de retrouver de l'autofinancement, c'est-à-dire de pouvoir investir sans passer par l'emprunt.


Sans autofinancement, pas de projet
Pour l'heure, le Haut-Lignon est toujours dans une situation financière tendue. "Il faudrait 250 000 euros minimum d'autofinancement. Là, on a zéro même si la situation budgétaire s'est améliorée entre 2014 et 2015", évoque Pierre Garnier, le directeur de la communauté de communes, lors d'une conférence de presse précédant le conseil communautaire. "On fait du bricolage, on mendie des subventions. On n'a pas le beau rôle, on doit faire des choix pour retrouver des couleurs", complète Julien Melin, le président.
La com-com du Haut-Lignon est placée en réseau d'alerte depuis deux ans. Les conseillers communautaires de Tence, Le Chambon-sur-Lignon, Le Mazet-Saint-Voy, Saint-Jeures, Le Mas-de-Tence et Chenereilles doivent faire des choix. "Le problème ne vient pas de l'endettement. Le problème, ce sont les frais de fonctionnement. On est une "com-com" de services et ces services ont un coût", cadre Bernard Cotte, maire du Mazet-Saint-Voy.


Hausse de la taxe sur les ordures ménagères
Jérôme Ancelin, comptable public au centre des Finances publiques de Tence, est encourageant et dit facilement "on" quand il parle des orientations prises. "On a diminué les dépenses et on augmente petit à petit les recettes. Les décisions de 2015 commencent à porter leurs fruits. Il faut poursuivre ces efforts, continuer à baisser les charges et augmenter les recettes. Le Haut-Lignon est à la limite pour ne plus être dans le viseur de la préfecture. Si on continue sur cette voie, dans un an, on sort du réseau d'alerte."
Pour Julien Melin et le bureau de la "com-com", il est hors de question d'augmenter les impôts. 2015 avait déjà connu une hausse de 1,5 point sur le foncier bâti. Les trois traxes restent identiques. Seul le taux de la taxe sur les ordures ménagères passe de 10,05 à 11 %.


Un "budget de survie" à l'école de musique
Alors, des coupes budgétaires ont été proposées dans les services. L'école de musique, si elle est maintenue, verra une baisse de 20 heures de sa dotation. "Chaque élève coûte 1000 euros", chiffre Julien Melin. Il s'agit de faire une économie de 40 000 euros sur un budget de 150 000 euros. "On préfère réduire que tout supprimer." Pour David Salque-Pradier, conseiller municipal de l'opposition à Tence, la mesure risque de mettre en péril la structure à moyen terme." Pour Thierry Reynaud, le directeur, appelé à s'exprimer mercredi soir, "il s'agit d'un budget de survie, squelettique."


1100 signatures pour la pétition sur la ludothèque
La ludothèque doit aussi être remodelée, ce qui n'est pas du goût des utilisateurs qui ont récolté 1100 signatures. La pétition a été remise à Julien Melin lors du conseil communautaire. Le projet est d'associer les moyens avec Val'Eyrieux dans le cadre d'un possible "Contrat territoire lecture" qui serait subventionné en grande partie par la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles). En clair, l'ouverture de la ludothèque à Tence passerait de 2 jours à 1 jour par semaine mais la ludothécaire se déplacerait dans les communes du territoire. Le projet prévoit la création d'un demi-poste supplémentaire sur trois ans. "La ludothèque nous coûte actuellement 36 000 euros par an. Avec ce partenariat, on n'aurait à débourser que 7 500 euros", argumente Julien Melin. "Ces services, on ne pourra plus se les payer. On n'a plus le choix. Et on ne peut pas augmenter les impôts", intervient André Duboeuf, le maire de Saint-Jeures.
Dernière modification le jeudi, 17 mars 2016 09:10

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