La coiffeuse Alexandra Bancel du Chambon-sur-Lignon vient d'adhérer à une filière clermontoise de collecte et de recyclage des cheveux, Capillum. Une façon de revaloriser plutôt que de jeter. 

Elle est la première en Haute-Loire à adhérer à Capillum, une petite entreprise née en 2019 à Clermont-Ferrand par deux anciens camarades d'école de commerce.

Ils récupèrent les cheveux des salons de coiffure et entendent ainsi "contribuer au progrès médical et à la santé, grâce à la kératine extraite des cheveux dans le but d’améliorer les soins de la peau".

Les cheveux pour dépolluer l'île Maurice

Pour Alexandra Bancel, coiffeuse depuis quinze ans, cela ne change strictement rien. Plutôt que de mettre les cheveux coupés de ses clients dans la poubelles grise, elle les met dans un bac et un sac mis à disposition par Capillum. "Je les ai contactés après avoir regardé un reportage sur la marée noire sur l'île Maurice. Capillum a monté une opération : les cheveux sont mis dans des grands collants et cela permet d'absorber la marée noire suite au naufrage d’un bateau."

Une fois que les sacs sont remplis, la coiffeuse les emmène à Saint-Etienne ou peut les acheminer via Urby, une filiale de la Poste.

Les cheveux utilisés pour faire fuir des animaux sauvages

Jusque-là, la coiffeuse d'Inven'tif était parfois sollicitée par des clients qui récupèrent des mèches de cheveux pour un tout autre usage. Les cheveux, grâce à l'odeur humaine persistante, ont tendance à faire fuir les animaux sauvages comme les renards qui s'approchent des poulaillers ou les sangliers et les chevreuils pour les cultures. Et même les rats-taupiers...

"Aujourd'hui, dans un salon, on arrive à recycler quasiment tout. Il ne reste que le papier aluminium", fait remarquer Alexandra Bancel.