mardi, 21 août 2018 08:59

Tence : la Maison Marguerite attise les convoitises

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Ouverte en 2016, la colocation pour seniors a pris son rythme de croisière et ne désemplit pas à Tence. On vient de la France entière pour s'intéresser à cette habitation imaginée par Jacqueline Decultis.

Lundi, une nouvelle équipe de tournage de France 2 était à Tence pour filmer la vie de la Maison Marguerite. Le 4 septembre, la colocation tençoise pour seniors fera l'objet d'un long reportage dans l'émission "Je t'aime etc.", présentée par Daphné Bürki. "Une nouvelle rubrique a été créée dans cette émission et évoque le vivre ensemble", annonce Bastien Collignon, le journaliste en charge du sujet.

Des visites de la France entière

Ce nouveau coup de projecteur national devrait de nouveau éveiller la curiosité. Le reportage diffusé au printemps dans le journal télévisé de France 2 avait eu un écho retentissant auprès de nombreux Français, intéressés par le concept simple et novateur, et désireux de le reproduire dans leur région. "J'ai dû recevoir 200 coups de fil. J'ai reçu une quarantaine de visiteurs sur place", annonce Jacqueline Decultis. "Ils veulent tout savoir, surtout le montage financier."

"Une solution d'avenir"

La Maison Marguerite est l'exemple concret d'une solution alternative pour les seniors, simple et familiale. "Ça marche", sourit Jacqueline Decultis qui n'a reçu aucune aide publique pour son projet. "On est face à un problème évident de société. On propose une solution d'avenir. On ne pourra pas mettre tout le monde en maison de retraite. Et on est moins cher qu'un Ehpad, de l'ordre de 1 200 euros par mois après avoir déduit le service à la personne, c'est raisonnable."

On cuisine comme à la maison

Les six colocataires tençois sont choyés par Marie-Hélène Huart, la soeur de Jacqueline Decultis et maîtresse de maison, pivot du dispositif. Les diverses sollicitations ont dû être prises en compte dans la vie de la structure, située en plein centre-bourg, dans une ancienne maison totalement transformée. "La colocation plaît, tout comme le fait de cuisiner comme à la maison. Cela reste très familial."

Des colocataires de 84 à 94 ans

Depuis deux ans, deux personnes ont quitté la colocation : une est décédée, l'autre est partie en maison de retraite. "Notre angoisse était de savoir si on peut finir sa vie ici. Et la réponse est oui", indique Marie-Hélène Huart qui s'occupe de six résidents âgés de 84 ans à 94 ans. "On démontre que le système de colocation fonctionne, malgré le pessimisme local." Toutes les chambres sont occupées. Et la liste d'attente compte désormais plusieurs seniors intéressés à rallier cette demeure où il fait bon vieillir.

Dernière modification le mardi, 21 août 2018 15:16

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