Quatre ans après la liquidation judiciaire et la reprise par d'anciens salariés, les Menuiseries du Haut-Lignon augmentent doucement mais sûrement leur production et leurs perspectives d'avenir.
Parler de FIMA à Tence, c'est forcément raviver des blessures dont les cicatrices ne sont pas nécessairement refermées. Il y a tous ceux qui sont restés sur le carreau après la liquidation judiciaire en 2012. Et même parmi les ouvriers actuels des Menuiseries du Haut-Lignon, dont la quasi-totalité était déjà là du temps de FIMA, la casse sociale a été traumatisante.
Laurent Suet, un ancien de la maison, Vincent Tardy et l'investisseur AFP ont repris les stocks de matières premières, racheté le nom commercial FIMA pour créer les Menuiseries du Haut-Lignon.
Le site PVC conservé en 2012
Sur les trois sites, un seul a été conservé, les 7 500 m2 de bâtiments couverts sur la zone de Leygat où était le site PVC. Les locaux du Fieu, là aussi à Tence, qui servait de lieu de fabrication des menuiseries en bois, et le siège social à Lyon où était fait l'alu, ont été écartés. "On est reparti à 4-5 en 2012", se souvient Laurent Suet, embauché par les fondateurs, la famille Duron, et parti du bas de l'échelle.
4,5 millions d'euros de chiffre d'affaires
Aujourd'hui, les Menuiseries du Haut-Lignon s'appuient sur 26 salariés et une poignée d'intérimaires qui sont embauchés en fonction des opportunités et des marchés qui s'ouvrent. Sur les 4,5 millions d'euros de chiffre d'affaires, 15 % est fait dans l'alu, repris en 2014 et développé en 2015. Le reste des produits est conçu en PVC. Si l'entreprise tençoise a abandonné la fabrication de portes et fenêtres en bois, elle en commercialise, ce qui représente 3-4 % de ses ventes.
Un outil de production modernisé
"L'unité a repris son rythme grâce à une équipe fidèle, soudée et engagée", souligne Laurent Suet.
La menuiserie industrielle, qui fournit les artisans et les magasins de ville, poursuit sa politique d'investissement avec une modernisation de son parc machines et une augmentation des capacités de production en alu. "Le but est de doubler", indique Laurent Suet
