Trois demi-journées par semaine, un nouveau pensionnaire vient pimenter le quotidien des résidents de la maison de retraite des Genêts au Chambon-sur-Lignon.

Ce pensionnaire a la particularité d’être doté de quatre pattes, d'un caractère accommodant, d’une fourrure toute douce qu’il prête volontiers à la caresse. Et de ronronner…

Lumi, une chatte de 6 ans, se prête avec grâce à des séances de « ronronthérapie » auprès des pensionnaires qui le souhaitent. Sa maîtresse n’est autre que Laurence Chardon, la directrice de l’Ehpad du Chambon-sur-Lignon et de l'hôpital de Moze à Saint-Agrève.

Après que l’établissement s'est doté d’un poulailler, l’équipe s’est posée la question d’une autre présence animale, avec davantage de proximité avec les pensionnaires. Du sondage effectué auprès d’eux, entre un chien et un chat, c’est le félin qui a eu les faveurs du plus grand nombre.

Le chat crée du lien et de l'apaisement

Lumi va où elle veut, de son panier installé dans le bureau de sa maîtresse aux bras des résidents. « C’est un animal gentil et posé. Il crée du lien et de l’apaisement. » Il suffit de voir comment la chatte suscite des réactions amicales, tendres, de la part des résidents privés de facto depuis leur entrée aux Genêts d’animaux de compagnie.

Spontanément, la conversation s’engage et les souvenirs de leurs propres matous remontent illico à la surface. Pour ceux que le grand âge prive de mots, ce sont des gestes qui signalent leur plaisir. Ainsi cette aïeule dont le bras, habituellement prostré, se soulève pour attirer à elle Lumi et sur laquelle, jalousement, elle veille, n’appréciant pas que son voisin vienne caresser à son tour la minette tigrée. C'est une peluche qui accompagne ordinairement cette aïeule...