lundi, 23 mai 2022 16:58

Beauzac : après une violente agression, une famille en quête de réponses

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Une femme a été violemment et gratuitement agressée devant le camping de "Confolent" le 12 février dernier. Laissée pour morte, elle a réussi à solliciter des secours malgré l'ampleur de ses blessures. Trois mois après les faits, la victime et sa famille attendent toujours des réponses.

C'était le 12 février dernier, vers 22 h 30. Marie-Claire Broussard rentrait au camping de "Confolent" à Beauzac où elle louait un logement depuis plusieurs mois. Ancienne commerçante à Monistrol et La Chapelle-d'Aurec, aujourd'hui domiciliée dans la Drôme, elle avait trouvé ce pied à terre pour venir visiter sa famille.

Ce soir-là, alors que la nuit est tombée depuis longtemps, elle est descendue de voiture face à une barrière qui ne s'ouvrait pas automatiquement comme c'était normalement le cas. On découvrira plus tard une sangle qui retenait la barrière, empêchant son ouverture automatique.

Un déchaînement de coups sans un mot

A peine sortie de sa voiture, un déchaînement de violence a déferlé sur elle. Elle a reçu un premier grand coup par derrière sur la tête. Pendant plusieurs minutes, sans une parole, elle va recevoir moult coups au niveau du visage. Combien étaient-ils ? La victime ne saurait le dire avec certitude même si elle arrive à se souvenir de tout.

C'est au moment où elle a hurlé que son ou ses agresseurs se sont arrêtés. Ils n'emporteront que son téléphone portable, lequel n'a toujours pas été retrouvé. Sa voiture est restée sur place, tout comme son sac à main.

"C'est un miracle"

Laissée pour morte, en sang, Marie-Claire a réussi à se traîner jusqu'à un chalet, inoccupé, puis la maison du gîte voisin. Le bilan médical est lourd et les blessures, physiques et psychologiques profondes. A commencer par la plaie de 13 cm de long sur le crâne. La mâchoire, le nez, l'os frontal.

"Elle a survécu, c'est miraculeux", témoigne son fils Antoine. "Le moral, c'est compliqué, elle a peur d'être seule."

Etait-ce bien la personne visée ?

Une enquête a été ouverte mais les analyses sont restées infructueuses. De nombreuses zones d'ombres entourent cette agression, a priori totalement gratuite. "Pour l'instant, aucune piste n'aboutit. On a l'impression qu'on s'est trompé de personne. Ma mère a le coeur sur la main, elle n'a pas d'ennemi. Est-ce normal de se faire agresser comme ça ? On aimerait que ça avance plus vite. On refuse que l'enquête soit classée sans suite. Si quelqu'un sait quelque chose, qu'il le dise. On ne veut pas mettre le feu aux poudres mais que ça avance."

Dernière modification le lundi, 23 mai 2022 17:28

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