jeudi, 27 août 2020 16:59

Tence : le centre de vacances Horizon 3000 victime d'un 8e cambriolage en 9 mois

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Le centre de vacances Horizon 3000 de Tence a encore subi un cambriolage dans la nuit de dimanche à lundi. Quatre jeunes ont été interpellés sur les lieux dont un jeune majeur, condamné jeudi par le tribunal du Puy-en-Velay.

Huit cambriolages en seulement neuf mois. Et un préjudice estimé à 60 000 €. A Tence, le directeur général du centre de vacances Horizon 3000, aussi appelé le Mont Joyeux, déjà impacté par le Covid et la baisse de l'activité, en a clairement marre des cambriolages sur le domaine où il vit avec sa famille.

Interpellés en flagrant délit

Dans la nuit de dimanche à lundi, un nouveau vol par effraction a eu lieu. Quatre jeunes, trois mineurs et un majeur de 19 ans, ont été interpellés sur les lieux. Le gérant a alerté les gendarmes qui ont pu appréhender le groupe venu de Rillieux-la-Pape dans le Rhône.

Ils sont venus sur le Haut-Lignon à bord de deux véhicules volés, une Peugeot "3008" dérobée le 31 juillet à Rillieux et un Toyota "RAV 4" volé à Miribel (Ain) le 5 août à des Parisiens en vacances.

Trois mineurs et un majeur

Des quatre jeunes interpellés, trois sont mineurs, ils ont été déférés devant le parquet de Lyon. Deux d'entre eux avaient déjà été interpellés récemment au centre de vacances de Tence.

Quant au majeur, un jeune de 19 ans sans casier judiciaire, il a été présenté en comparution immédiate jeudi après-midi. Il a accepté d'être jugé, poursuivi pour recel de vol provenant d'un vol aggravé et la tentative de vol en réunion.

Une expédition pour voler des motos

Dans la nuit de dimanche à lundi, ils sont entrés dans le domaine en cassant le grillage puis en brisant une porte en bois avec le barillet.

Ils ont semble-t-il tenté de voler quatre motos situées à l’arrière d’autres motos reliées et protégées par un câble.

Combien étaient-ils exactement à Tence ?

Après des déclarations « ridicules » et « fantaisistes » pendant la garde à vue, le jeune majeur de Rillieux, tout juste diplômé d’un bac STI2D passe aux aveux devant le tribunal. Il ne cache pas sa peur des représailles et se tait volontairement autour de certains détails touchant à la nuit qui a mené à ce cambriolage collectif. Comme sur le nombre exact de participants à cette expédition en Haute-Loire. A Rillieux, on semble se passer le mot sur la présence d’engins motorisés sur le site ciblé.

Le mode opératoire est identique lors des deux derniers cambriolages, tout comme l’origine des voleurs présumés. « Il faut y mettre un terme et ça passe par l’exemplarité », défend Me Soulier, avocat de l’association. « Le directeur est gentil, certains n’auraient pas hésité à prendre le 12 », argumente-t-il en faisant référence à une arme à feu.

L’avocate du prévenu préfère le bracelet électronique

L’avocate du prévenu s’étonne d’un mode opératoire identique. « On a toujours 2-3 mineurs avec un majeur qui a peu d’antécédents avec la justice. Ma conviction est qu’une tête pensante a des jeunes sous sa coupe et il leur fait prendre des risques. » Elle a rejeté la détention et sollicité un bracelet électronique.

Le parquet demande une peine dissuasive

Marie Moschetti, substitut du procureur de la République, comprend « l’exaspération et la peur du gérant du centre de vacances » et appelle le tribunal à opter pour une peine dissuasive, autant pour le prévenu que les autres personnes du quartier du jeune homme. « Les dernières condamnations prononcées étaient visiblement insuffisantes. » Elle demande une peine de 10 mois de prison dont 4 avec sursis.

Le tribunal suit le parquet

Le tribunal a finalement décidé de rentrer en voie de condamnation. Il a suivi les réquisitions du parquet, à savoir 10 mois de prison dont 6 mois ferme. Le tribunal a accepté le bracelet électronique pour les mois de prison ferme.

L'audience sur intérêts civils est programmée le 25 novembre.

 

Dernière modification le jeudi, 27 août 2020 17:10

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