mardi, 19 octobre 2021 16:04

Puy-en-Velay : la maladie mentale, en parler c'est déjà avancer

Crédit Unafam|| Crédit Unafam|| ||

 

 

 

Vendredi, au Ciné Dyke, au Puy, les deux ciné-échanges sur le thème "vivre avec un parent en souffrance psychique" ont trouvé leur public et suscité l'échange.

Dans le cadre de la Semaine de la santé mentale, qui s’étendait du 4 au 17 octobre, un ensemble d’associations, en partenariat avec la MGEN et la CPAM de la Haute-Loire, organisaient vendredi 15 octobre deux ciné-échanges au Ciné Dyke, du Puy-en-Velay. En outre étaient présentes les associations : Jonathan Pierres Vivantes, qui œuvre dans le soutien aux familles vivant l’épreuve du deuil d’un enfant, l’UNAFAM 43 qui accompagne, soutient et informe les familles confrontées aux troubles psychiques d’un des leurs ainsi que l’UDAF 43, qui représente et défend les droits des familles individuellement et collectivement.


"La forêt de mon père" pour ouvrir le débat

Autour du film « La Forêt de mon père » réalisé par Véro Cratzborn, deux ciné-échanges se sont déroulés. L’un, l’après-midi, où deux classes du lycée Jean-Monnet du Puy-en-Velay ont été conviées à venir voir la projection puis à débattre. L’autre, donnait rendez-vous au grand public à 18 heures, où plus d’une centaine de personnes ont pris place dans la salle.

A l’issue des deux projections, un échange entre le public et les responsables des associations organisatrices a eu lieu, avec la participation de Matthieu Bastid, le mari de Véro Cratzborn et directeur de la photographie, ainsi que Anne-Claire Lainé, une psychologue clinicienne.


Une immense solitude des proches

Suite à la projection du film, deux thèmes se sont dégagés : l’immense solitude de cette famille face à la maladie du père avec une incompréhension totale face à son comportement, une non-communication intra-familiale mais également avec les acteurs extérieurs et la stigmatisation de la maladie psychique.


Une communication difficile

Pour l’UNAFAM, cette situation décrite dans le film est la réalité du vécu de nombreuses familles. L’arrivée de la maladie de son proche (très souvent entre 15 et 25 ans) est un véritable séisme qui impacte tous les membres de la famille. Tout est centré sur la personne malade. La fratrie est souvent délaissée. La communication est très difficile de par le déni de la maladie et de l’ambiguïté des sentiments ressentis (peur, culpabilité, colère, incompréhension).


Du soutien pour les familles

La mission première de l’UNAFAM est le soutien proposé à la famille. Par l’écoute via un entretien individuel avec 2 bénévoles, groupe de parole, atelier prospect qui permettent aux familles d’évacuer des tensions, de se sentir moins seules, de prendre du recul sur la situation et de s’autoriser à vivre. Par l’information grâce à la réunion des adhérents, formation sur les troubles psychiques qui permettent de connaître le parcours médical et le parcours de vie lié au handicap créé. Par la formation afin d'apprendre à mieux communiquer avec son proche pour l’aider dans son parcours de rétablissement.


Cultiver la bienveillance

"Oui, la personne peut se rétablir. Les difficultés dues à sa maladie sont toujours là, mais la personne peut trouver les moyens d’y faire face. Elle peut trouver un équilibre dans sa vie. La famille, mais aussi toute la société doit l’accompagner par sa bienveillance pour qu’elle trouve sa place. Aussi, est-il indispensable de parler de la santé mentale, de lutter contre les préjugés."

Dernière modification le mardi, 19 octobre 2021 16:16

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