Samedi, une action silencieuse était menée par Réseau éducations sans frontières au Puy-en-Velay pour dénoncer "l'enterrement des droits humains, des droits de l’enfant, du droit d’asile…"

La déambulation a regroupé environ 200 personnes samedi matin au Puy sur le marché, place du Martouret, place du Plot, place de la Halle.

"Face à l'augmentation de la maltraitance institutionnelle liée à une loi inique envers les déboutés de l'asile et les migrants, notre département, n’échappant pas à cette logique d’exclusion, nous avons décidé de manifester notre désapprobation et notre indignation", indiquent des responsables de RESF43.

"Nous avons vu des horreurs ces jours-ci en Haute Loire, et cela empire : un père de famille expulsé et frappé, loin de sa femme et de ses 2 enfants, des familles poussées à la clandestinité, une famille avec deux jeunes enfants, et la jeune femme enceinte réveillée par 15 gendarmes dans le but d'être ramenés en Arménie de force..."

RESF dénonce "le refus de régulariser les familles les place dans une situation de souffrance extrême, depuis 4, 5, 6, ou même 8 ans sans que, malgré des efforts d’intégration et de recherche de travail, soit accordé un titre de séjour, donc sans le droit à une vie digne."

Toujours selon RESF, en Haute Loire, 26 familles ont été déboutées. C’est 130 personnes environ, dont 70 enfants, à l’enfance sacrifiée, ballotés par l’angoisse des parents et vivant dans une grande  précarité. "Car oui, ces personnes n’ont droit à rien. Pas de droit au travail, pas d’allocations familiales, pas d’APL. Donnons leur le droit au travail afin qu’ils assument eux-mêmes leurs besoins."

"Nous sommes convaincus qu’un autre accueil est possible : le droit au travail, le droit au séjour ce sont les premiers maillons d’une vie digne, respectueuse des droits humains fondamentaux."