Le tribunal de commerce a ordonné le placement de l'entreprise Cheynet de Saint-Just-Malmont en liquidation judiciaire. Un repreneur doit se signaler avant le 15 janvier. Ou les 189 salariés se retrouveront au chômage.

Stop ou encore ? Dans trois mois, soit l'entreprise Cheynet ferme, soit un repreneur s'est manifesté pour sauver les 189 salariés ou une partie.

Une offre de reprise avant le 15 janvier

Après l'annonce de la cessation de paiement la semaine dernière, le tribunal de commerce de Lyon s'est réuni mercredi matin pour décider de l'avenir immédiat. Il a décidé de placer l'entreprise en liquidation judiciaire avec une période d'observation de trois mois.

Les salaires du mois de novembre doivent être pris en charge par l'Assurance garantie salaire. Ensuite, la trésorerie doit permettre à la société de Saint-Just-Malmont de verser les 189 payes.

L'hypothèse d'une reprise de l'entreprise est possible mais les candidats devront se faire connaître avant le 15 janvier. C'est court. Une nouvelle audience est prévue le 5 février devant le tribunal de commerce pour savoir où en est le dossier.

La position des syndicats

La CGT veut défendre "zéro licenciement. On veut une solution industrielle, quitte à changer de métier. Cheynet est un joli tiroir-caisse. De l'argent public a été versé, ils doivent le rendre. C'est le même cinéma depuis dix ans", indique Pierre Marsein, secrétaire départemental, présent mercredi à l'audience.

Le point de vue de Force Ouvrière est différent. "La direction n'a jamais eu autant de transparence ces dernières années. La profession de la lingerie subit une chute inévitable en France. On est inquiet mais on garde espoir. Des investissements et une restructuration ont été faits cette année, on risque de manquer de temps pour pouvoir en tirer profit", estime Aurore Chapelon, élue FO chez Cheynet.