Si la commune voisine de Saint-Bonnet-le-Froid est spécialisée dans l'art de la table alors que Devesset brille par son lac, cela fait une bonne dizaine d'années que, discrètement, Saint-André-en-Vivarais a su se positionner en véritable pouponnière. 

En effet, il est souvent difficile lorsque l'on habite ce secteur de se rendre jusqu'à Saint-Agrève, Tence, Dunières ou Montfaucon (30 km aller-retour) pour déposer son enfant entre de bonnes mains. Une problématique dont Saint-André-en-Vivarais a su s'emparer avec son école primaire désormais dotée du périscolaire et d'une cantine, mais aussi avec la présence depuis bientôt plus de 10 ans d'une nounou très largement sollicitée par les habitants des communes voisines comme Saint-Bonnet-le-Froid.

C'est fort de ce constat que le maire, Antoine-Alexandre Cavroy, élu depuis 2020, a pris l'initiative début 2021 d'asseoir tous les acteurs concernés (la municipalité de Saint-Bonnet-le-Froid, les communautés de communes compétentes, les PMI et CAF de l'Ardèche et de la Haute-Loire) afin de travailler à l'installation d'une solution d'accueil spécialisé « petite enfance » pour renforcer son activité existante et créer au passage des emplois et réinstaller de la vie au cœur de la commune. 

Feu vert unanime de Val'Eyrieux et de la CAF

Après des mois de travail, une réunion de terrain regroupant tous les acteurs compétents a eu lieu le 26 avril à Saint-André. A cette occasion, un terrain constructible au cœur du centre bourg a été sélectionné parmi plusieurs propositions, qui comprenaient des locaux existants moins adaptés. Dans la foulée, la communauté de communes Val'Eyrieux, qui détient la compétence « enfance jeunesse », a porté le projet devant son bureau communautaire du 9 mai qui a validé à l'unanimité, tandis que ses services et ceux de la PMI continuaient à travailler sur le projet avec la CAF, prête à soutenir financièrement le projet de manière significative (environ 230 000 euros). Le Département et la Région suivent également le dossier avec bienveillance.

« Renforcer et développer cette activité que nous faisons déjà est vital pour un petit village comme le nôtre. Nous ne pouvions pas passer à côté de ce renforcement de premier ordre qui va créer en tout cas deux à trois emplois sur la commune. Comme aime à le rappeler l'un de mes confrères, deux à trois emplois sur une commune de 210 habitants comme la nôtre, c'est l'équivalent à proportions égales de l'installation d'une entreprise de 850 à 1 200 salariés sur une commune comme Valence ! », conclut le maire. 

Une aubaine pour l'école du village

En soutenant ce projet de crèche de Val'Eyrieux, la municipalité espère également solutionner l'éternel problème du recrutement de nouveaux élèves pour la petite école primaire du village. « Si les parents prennent l'habitude de déposer leurs enfants à la crèche de Saint-André, il sera plus naturel pour eux de se projeter vis-à-vis des services de notre école primaire, de son périscolaire et de sa cantine. On règle donc ici, et en grande partie, le principal problème de l'école. Car à part l'inquiétude des effectifs pour chaque rentrée, elle tourne très bien et à d'excellents résultats », affirme le maire. 

La date d'ouverture de la crèche devrait tomber prochainement.