dimanche, 29 août 2021 08:46

Saint-Agrève : un final éblouissant pour Musiques en Vivarais-Lignon

|Isabelle Druet|Vincent Dumestre|Louise Ayrton|Joël Grare épatant percussionniste||| |Isabelle Druet|Vincent Dumestre|Louise Ayrton|Joël Grare épatant percussionniste||| |||||||

Le Poème harmonique, sous la direction de Vincent Dumestre, dans "Danza", a enthousiasmé le public réuni samedi soir à l'église de Saint-Agrève, pour le final de Musiques en Vivarais-Lignon.

Des musiques espagnoles dans la France de Louis XIV, voilà ce que proposait cet ensemble singulier qui avait fortement marqué les débuts de ce festival qui fait sonner haut et fort la musique entre Ardèche et Haute-Loire à la fin de l'été, sous l'impulsion des communautés de communes du Haut-Lignon et de Val'Eyrieux.


Des sarabandes endiablées

Sous le titre évocateur "Danza", le Poème harmonique offrait un florilège prestement enlevé de danses espagnoles données en France au XVIIe siècle. Ces sarabandes endiablées et autres espagnolades pimentées avaient alors traversé les Pyrénées grâce au mariage du roi Louis XIII avec Anne d'Autriche. Le fiston héritait du sang hispanique en même temps que du goût pour ces ballets ardents.


Des interprètes formidables

Pour donner joliment corps à "Danza", on retrouvait sous la direction de Vincent Dumestre, également à la guitare, la flamboyante mezzo-soprano Isabelle Druet, la pétillante violoniste Louise Ayrton. On appréciait à la viole de gambe Lucas Peres, Simon Guidicelli à la contrebasse et Joël Grare aux percussions. Ce dernier a livré un solo formidable, déployant une puissance qui a laissé pantois plus d'un spectateur.


Des clés d'écoute

Vincent Dumestre délivrait des explications permettant à l'auditoire de disposer des clés de compréhension de ce répertoire original, joyeusement exploré par une formation généreuse, heureuse de donner le meilleur et de recevoir en retour des applaudissements nourris d'un public transporté à mille lieux de l'imposante église de Saint-Agrève.


Le goût du partage

Cette vingtième édition s'est ainsi bouclée avec panache, fantaisie, virtuosité et goût du partage, marqueur fort du festival. Une auditrice avertie, éblouie autant qu'émue par cette maestria, avouait à l'issue du concert: "Quand j'entends une telle perfection, je me plais à penser que c'est une manifestation de l'existence de Dieu. J'en oublie l'Afghanistan et tous les autres malheurs qui frappent le monde et qui me font régulièrement douter."

Dernière modification le dimanche, 29 août 2021 10:46

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