Mercredi, un rassemblement était organisé devant l'école maternelle de Saint-Agrève où une classe est menacée de fermeture. Une dernière manifestation avant une réunion décisive jeudi avec le Comité technique spécial départemental où chaque situation litigieuse en Ardèche sera étudiée.

Ce mercredi, pour les élus et les parents, il s'agissait encore de montrer les muscles, de marquer l'union autour des trois classes et de convaincre l'Education nationale de la nécessité de conserver les trois classes à l'école maternelle publique.

Les services de l'inspection académique comptent 45 enfants pour la rentrée scolaire 2021-2022 et non 65, chiffre avancé par les parents. La différence se fait avec les enfants de 2 à 3 ans, non comptabilisés puisque l'école est obligatoire à 3 ans.

Sauf que la règle contient des exceptions, notamment l'altitude en Ardèche. Les villages au-dessus de 600 m d'altitude intègrent les enfants de 2 ans dans les chiffres. "L'inspecteur d'académie l'a décidé seul et l'impose aux enfants et aux familles", déplore Jimmy Sangouard, co-secrétaire au syndicat enseignant Snuipp, qui craint que cela profite à l'enseignement privé. "Les études démontrent que plus un enfant est scolarisé tôt, mieux il sera en réussite scolaire."

Il ajoute : "Une école maternelle participe à la vie d'un village. Ici, à Saint-Agrève, ils ont déjà vécu la fermeture de la Poste, de certains services à l'hôpital. Les habitants se sentent abandonnés par le service public."