Ce samedi 28 septembre était dédié aux Afars avec une première partie à Lalouvesc, où le rendez-vous était donné devant l’office de tourisme à 17 h 30. Les Afars sont des lutins et une des richesses des traditions populaires et légendes du Val d’Ay.

Cette animation était organisée dans le cadre de la fête de la science coordonnée au niveau du Val d’Ay par l’office de tourisme autour du thème « Raconte-moi la forêt, imaginons l’avenir et au niveau départemental par l’Arche des Métiers - CCSTI Ardèche (Val’Eyrieux) avec le soutien de leurs partenaires.

Le sentier de la légende des Afars et du chapelet infini à Lalouvesc a été mis en place l’été 2017. Il a été inauguré le 18 mai 2019. Selon un concept du cabinet Luth Mediations, le public va d’énigmes en géocaches, de colliers de perles « pédagogiques » en lutins facétieux : des outils de médiation liés à l’histoire de Lalouvesc, celle des scieries et des moulins, mais aussi, de la faune et de la flore locales …

On raconte que les afars viv(ai)ent là au bord du ruisseau, utilisant les anciennes installations du moulin pour se cacher.

De petits êtres souvent noirs, vivant de rapines et habitant dans des grottes

Les étapes du parcours ont permis de donner la lecture pédagogique des chapelets aux enfants présents à la sortie et d’apporter des informations sur les afars, extraites d’un recueil « Les Afars en Haut Vivarais : mythe ou réalité ? » un essai de Philippe Duclaux (Avril 1996) repris par l’OGEC de Saint André en Vivarais. Comment étaient-ils, à quoi ressemblaient-ils, où vivaient-ils ? que faisaient-ils ? quelles relations avaient-ils avec les hommes ? existent-ils toujours ? Culture et traditions de la terre, les veillées, les superstitions et peurs nocturnes, l’environnement naturel prêtés aux afars ont constitué l’histoire ou la légende des afars. La légende des afars parle de petits êtres souvent noirs, vivant de rapines et habitant dans des grottes, rochers, souterrains, cavités, tanières ou tunes près des sources. On dit qu’ils volaient le linge, le blé, les raves, les pommes de terre, châtaignes, pommes, les langes des enfants salés ou baptisés. Ils avaient le sens de la famille et se contentaient de peu. Etymologiquement doit -on considérer que le mot afar est en lien avec celui de fado ou fée, ou bien celui d’africain ?

Qui sont les afars ?

Les afars s’apparentent-ils à des divinités celtiques (selon Paul Paya), des fées (d’après Charles Forot) ou des lutins comme a pu le penser Pierre Charrié, auteur du « Folklore du Haut Vivarais »… de toute évidence on retrouve des similitudes dans la légende des afars avec celles des fées et des lutins. Légende ou écho déformé d’un fait exact… l’existence d’une race d’hommes petite : les afars pourraient-ils être une ancienne race troglodyte comme évoqué par Arnold Van Gennep ? César Filhol rattachait l’étymologie du terme « Afar » au cycle de légende sarrasines en rapprochant le mot « afar » du mot « africain »… Jean de La Laurencie fait remonter les origines de la Légende aux ligures… des ancêtres des ardéchois « une petite race velue, habitant les cavernes, et volant les raves autour des habitations… une race autochtone, Les ligures sans doute, petite et à demi sauvage…»

Un livret disponible à l'office de tourisme

Les vestiges de la Scie, le ruisseau du Val d’or, l’ancien réservoir et le bief du moulin, les prés du Val d’or, l’étendage, la cascade de l’ancien moulin ont ponctué la découverte.

Lorsque les familles réalisent le parcours avec le livret disponible à l’office de tourisme (pour la somme de 2€), ils doivent retrouver un chapelet (collier de perle en bois) volé par les lutins à l’aide des 5 sculptures de lutins et les caches dissimulées à côté.