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Théo Debard, champion du monde d'Ironman, ne dispose d'aucun partenaire pour l'aider à financer ses courses. Son objectif de défendre son titre mondial en 2020 dépendra de sa capacité à réunir le budget nécessaire. La dure loi d'un sport confidentiel, entre amateurisme et professionnalisme.

On peut être champion du monde sans disposer d'aide financière publique ou privée. Théo Debard l'a démontré en décrochant en septembre le titre mondial d'Ironman 70.3 des moins de 25 ans. "La préparation de ce championnat du monde m’a demandé énormément de temps d’entraînement que j’ai dû effectuer en dehors de mes horaires de travail. Je n’ai bénéficié d’aucun aménagement d’horaires ni d’aucune aide", rappelle le triathlète.

Un sport coûteux et confidentiel

Mais le Retournacois souhaite réunir des fonds pour financer sa saison et tenter d'aller défendre son titre de champion du monde en 2020. Si l'épreuve était en France cette année, il lui faudra se rendre en Nouvelle-Zélande dans un an. Le sportif semi-professionnel a compté. Entre le voyage, le logement et l'inscription, il lui faudra un budget de 4 000 euros uniquement pour cette épreuve.

Un programme pré-établi

A cela s'ajoutent d'autres courses dont la dépense atteint à chaque fois 1 000 euros. Il a coché les le triathlon international de Cannes (26 avril), l'Ironman 70.3 de Barcelone (17 mai), le triathlon de l'Alpe-d'Huez (30 juillet), le triathlon d'Embrun (15 août), l'Ironman 70.3 de Vichy (22 août) et le triathlon d'Aiguebelette (6 octobre). Le Championnat du monde d'Ironman 70.3 est programmé le 29 novembre 2020 en Nouvelle Zélande.

"Je sais bien que désormais pour progresser encore et rester à très haut niveau et représenter ma région et mon pays dans le monde entier, il va me falloir trouver des partenariats."

Maître-nageur et entraîneur au club de Tryssingeaux

Maître-nageur à Yssingeaux et au Puy-en-Velay depuis trois ans (et à Retournac en août), et entraîneur à Tryssingeaux, Théo Debard recherche des soutiens publics et privés pour l'accompagner vers la performance. "Pour l'instant, mes parents sont mes seuls appuis. Je sollicite des collectivités et des entreprises. Je fais au moins 5 courses par an sur la région, ça me paraît important de courir dans la proximité."

Contacts

Téléphone : 06-70-83-24-55

Mail : debardtheo@aol.com

Théo Debard a logiquement remporté le 20e Triathlon des sucs sur la distance Sprint. Thomas Sarda s'est imposé sur la version réduite XS.

Pour chercher le piment, il fallait surtout regarder la tenue du vainqueur. L'Yssingelais avait troqué sa tenue de club de Vitrolles pour un ensemble plus excentrique. Un maillot deux pièces vintage du club du Tryssingeaux, flashy et plutôt porté par la gent féminine.

Autrement, la course n'a pas donné lieu à beaucoup de suspense. Le scénario était écrit d'avance, il s'est vérifié. Théo Debard, vainqueur des deux précédentes éditions, a accéléré dès qu'il le souhaitait. Peu à l'aise en natation, il est sorti de l'eau du barrage de Lavalette en 5e position. Il ne lui aura fallu que quelques centaines de mètres pour dépasser un à un les quatre premiers et filer vers la victoire finale.

"Il y avait plus de vent et j'ai pris la pluie dans la première descente. J'ai peut-être été trop prudent", estime le licencié de Vitrolles qui enchaîne avec une deuxième victoire de suite après Aydat mais avec un chrono inférieur à celui de 2016 (1h09'30 en 2016, 1h14'11 en 2017).

Blessé en début de saison, Théo Debard est encore à la recherche de sensations. Dimanche prochain, il s'alignera au départ du triathlon du Lac du Bouchet.

Baptiste Massot, de Montélimar, s'est bien battu et savait que Théo Debard allait fondre sur lui. A 15 ans, il confirme son potentiel après sa victoire à Lavalette en 2016 sur la distance XS.

Chez les féminines, l'Yssingelaise Anne-Sophie Begon, licenciée à Saint-Etienne, s'impose sans surprise. De retour au triathlon après une pause de trois ans, elle a remporté samedi sa première victoire après sa 2e place le week-end dernier à Aydat et sa 3e place à Bourg-en-Bresse. A Aurec-sur-Loire, elle avait gagné le classement mixte au triathlon en duo avec le Monistrolien Yann Reymond, par ailleurs 3e samedi à Lavalette.

Une distance XS qui a cette année été survolée par Thomas Sarda, du Tryssingeaux, devant Antoine Perbet, lui aussi du club organisateur.

Course XS

1. Thomas Sarda (Tryssingeaux) en 39'03

2. Antoine Perbet (Tryssingeaux)

3. Jonah Peyrelon (Puy-en-Velay Natation)

1re féminine : Eva Bonnet (Tryssingeaux)

Course S

1. Théo Debard (Tryssingeaux) en 1h14'11

2. Baptiste Massot (Montélimar à 1'47

3. Yann Reymond (Tri42) à 5'22

...17. Anne-Sophie Begon (Tri42)

Théo Debard a survolé le 19e triathlon des sucs en remportant la distance reine avec près de 4 minutes d'avance à l'issue des trois disciplines.

Le triathlon des sucs est fait pour lui, surtout avec un circuit de vélo vallonné. Il adore et s'est fait un malin plaisir à damner le pion à tous ses concurrents. Théo Debard n'est pas un fan inconditionnel de la natation et il a surtout géré son effort pour ne pas se faire distancer. Sorti 2e de l'eau après 750 mètres d'efforts dans une eau à 25 °C (interdisant d'ailleurs le port des combinaisons), l'Yssingelais de naissance, licencié à Vitrolles, a profité des vagues des autres nageurs.

Il finit en moins d'1h10

Une fois grimpé sur son vélo, l'avion de chasse n'a eu qu'à appuyer sur les pédales pour rattraper rapidement le leader provisoire et laisser sur place tous les autres triathlètes. "C'est un avantage de connaître les routes", convient le vainqueur 2016 qui s'était mis en tête de finir l'épreuve en moins d'1h10. Pari réussi avec un chrono de 1h09'30. Et ne comptez pas sur lui pour ralentir sur les 5 km à pied. Celui qui est habitué à des distances plus importantes a poursuivi l'effort jusqu'à la ligne d'arrivée, sans donner l'impression de souffrir.

Deux trails dimanche matin

Il ne laissait alors que des miettes aux autres, à commencer par le Messin Maxime Bargetto, 2e à près de 4 minutes de l'Yssingelais, et le Clermontois Yannick Bourseaux, vainqueur à Lavalette en 2014, avant son accident de vélo qui lui a paralysé le bras droit. Le triathlète de 41 ans participera par ailleurs cet été aux Jeux paralympiques à Rio (Brésil) avec l'ambition de monter sur le podium.

250 triathlètes ont pris part aux quatres épreuves dont 150 sur la distance S et 60 sur la XS, nouveauté 2016.

Dimanche matin, place aux trails des sucs avec deux parcours : le 28 km à 8 h 30 et le 14 km à 9 heures.


CLASSEMENTS

Distance S

1. Théo Debard (Vitrolles)

2. Maxime Bargetto (Metz) à 3'57

3. Yannick Bourseaux (Montluçon) à 4'40

4. Sébastien Jouffret (Montélimar) à 5'35

5. Théo Margerit (Tryssingeaux) à 6'13

6. Grégoire Petit (Tryssingeaux)

7. Thomas Hustache (Triathlon 69)

8. Grégory Personne (Annonay)

9. Alexandre Roustain (Triathlon usa)

10. François Duranton (Asmse Tri 42)

11. Jean Maillet (Tryssingeaux)

... 14. Colin Wirrig (Tryssingeaux)

15. Florian Beyssac (Puy Traithlon)

... 20. Eric Avias (Tryssingeaux)

1re féminine. Marie-Sarah Duportal (Tryssingeaux)



Distance XS

1. Batpiste Massot (Châtel Guyon)

2. Eymeric René (Tryssingeaux) à 0'34

3. Thomas Sarda (Tryssingeaux) à 2'10

4. Rémi Chanal (Tryssingeaux)

5. Florian Saint-Genest de Boissy (Vichy Triathlon)

6. Mattéo Bringer

7. Esteban Bringer

8. Hugues Rousset (TC2R)

9. Denis Abrial

10. Guillaume Imbert (Puy Triathlon)

1re féminine. Mathilde Guérin (Clermont Truathlon)



Avenir 2 (12-19 ans)

1. Sam Bert (Puy Triathlon)

2. Doniphan Johanny (Puy Triathlon)

3. Antoine Perbet (Tryssingeaux)

4. Tom Noël (Tryssingeaux)

5. Paulin Trivel (Tryssingeaux)

6. Yanis Chanal (Tryssingeaux)

7. Alcide Charpy

8. Eva Bonnet (Tryssingeaux)

9. Emma Rinaldi (Tryssingeaux)

10. Adrien Delaigue