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Emmanuel et Hélène Delacroix, qui ont repris la Maison Ouillon il y a quatre ans, développent un projet d'une nouvelle boucherie-charcuterie à Saint-Jeures. Les travaux viennent de débuter.

L'ancien terrain de football du Bru a définitivement disparu. Déjà amputé il y a quelques années par la construction des courts de tennis, l'ancien stade, où on ne voyait résister qu'un vieux but, a été rayé de la carte la semaine dernière avec l'intervention des pelleteuses de l'entreprise Rousset du Chambon-sur-Lignon, chargée de réaliser le terrassement du futur lieu de production et de vente de la boucherie-charcuterie du Lizieux.


Gagner en conditions de travail
C'est sur ce terrain de 2 750 m2 qu'Emmanuel et Hélène Delacroix vont développer leur affaire. Le couple de bouchers-charcutiers et leurs six salariés, dont un apprenti, vont bientôt travailler dans de bien meilleures conditions. Car le travail est pénible dans le laboratoire actuel, fait de petites pièces sur trois niveaux avec un escalier étroit qui conduit aux séchoirs. "On porte tout à dos d'homme. On descend tout à la main. Et on remonte tout. On est entassé", signale Emmanuel Delacroix qui a repris la Maison Ouillon il y a quatre ans, une fierté à Saint-Jeures et une référence bien au-delà. Et a développé le chiffre d'affaires de 30 % en quatre exercices.


Développer le marché à l'export et dans les épiceries fines
"Depuis deux ans, on est saturé. On ne peut pas répondre à toutes les demandes, notamment en saucisson sec. C'était soit on reste comme ça et on stagne, soit on mène un nouveau projet. Et si on agrandi le magasin actuel, on prenait le risque de fermer 6 mois et de perdre la clientèle. Qui plus est, on ne peut pas vendre actuellement à plus de 80 km car les bâtiments ne sont pas conformes à l'agrément sanitaire européen. Avec le nouveau magasin, on pourra faire de l'export, viser les épiceries fines lyonnaises et parisiennes. Tout ça, ça a joué dans notre réflexion."

Encore fallait-il trouver le bon site pour construire : rester dans le bourg, sur un axe de passage et être visible. L'ancien terrain de foot était dès lors le lieu idéal pour la boucherie-charcuterie du Lizieux qui va passer d'un laboratoire de 380 m2 sur trois niveaux à un laboratoire de 550 m2 sur un seul niveau.


Des cochons 100 % Haute-Loire
Et aux clients qui craignent de voir la Maison Ouillon se transformer en salaison industrielle, Emmanuel et Hélène Delacroix se veulent rassurants. "Ce sera un magasin neuf mais avec la même qualité. On garde la même façon de travailler. Les matières premières seront 100 % locales. Les cochons naîtront toujours à Chenereilles, ils seront élevés à Saint-Jeures chez Gilles Moulin et ses fils et ils seront abattus à Yssingeaux."

Le projet, d'un coût global de 950 000 euros, doit aboutir à l'automne. L'ouverture est programmée pour la mi-novembre avec des horaires d'ouverture inchangés : du mardi au samedi de 7 heures à 18 h 30 et le dimanche de 7 heures à 12 h 30.
Publié dans Haut-Lignon