Afficher les éléments par tag : contrat matina edf

Dans un contexte d'inflation des prix de l'énergie, les boulangers de Lapte, Hélène et Norbert Jouve, ont négocié un nouveau contrat. Mais depuis le 1er janvier, ils n'ont pas vu la trace de la moindre facture. Ce qui n'est pas sans conséquence sur leur commerce.

Depuis le 1er février 2023, les boulangers disposent d'un nouveau contrat pour leurs dépenses d'énergie au sein de leur commerce de Lapte. Mais depuis, ils n'ont toujours pas reçu la moindre facture malgré des relances répétées. "Depuis trois semaines, j'envoie chaque jour une réclamation par mail", signale Hélène Jouve.

Les artisans pourraient en sourire sauf que le contexte anxiogène et les incertitudes qui planent sur des tarifs fluctuants mettent encore un coup au moral de ce couple de commerçants installé à Lapte depuis huit ans.

Des heures super creuses de 3 heures à 6 heures

"Il aura fallu cinq semaines de négociation et des heures au téléphone à attendre un interlocuteur pour bénéficier d'un nouveau contrat." Ce contrat, c'est le contrat Matina d'EDF Entreprises, adapté aux boulangers et pâtissiers. Outre les heures creuses et pleines, ce contrat prévoit des heures super creuses, de 3 heures à 6 heures. "J'ai changé totalement ma façon de travailler pour caler toutes les cuissons de 3 heures à 6 heures", indique Norbert qui réserve toutes ses cuissons uniquement dans ce créneau d'horaires. "Il vaut mieux manquer de pain aujourd'hui que remettre les fours en marche en journée et manger de l'argent."

Depuis 150 jours, les boulangers d'Aux Plaisirs des pains ne savent donc pas si leurs efforts sont payants. "On se lève chaque jour sans savoir, sans savoir si on arrive à gagner de l'argent. Moralement, on n'en peut plus. Et personne n'est capable de nous dire combien on va payer."

Une aide de la Région leur passe sous le nez

Cette absence de facture, même si elle est théoriquement provisionnée par les boulangers sur une base malgré tout incertaine, a tout de même une conséquence : les boulangers laptois avaient jusqu'au 31 mars pour solliciter une aide de la Région de 3 000 €. "Il fallait présenter les factures, ce qui nous était impossible de faire. Cette aide nous passe sous le nez."

Avant l'inflation, la boulangerie se basait sur 600 à 800 € de factures d'électricité par mois. Depuis l'inflation, la somme oscille entre 800 et 1000 €. Leur nouveau contrat leur permettra-t-il de baisser leur facture ? Les boulangers sont impatients de le savoir.

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs