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Au même titre que les vacanciers, les propriétaires de résidence secondaire ne sont en théorie pas autorisés à rejoindre leur maison. Pourtant, en Haute-Loire, bon nombre de maisons de campagne se sont ouvertes depuis le confinement.

Pour ou contre ? Difficile de savoir de quel côté penche la balance des Altiligériens. Mais force est de constater que l'arrivée des résidents secondaires ne fait pas plaisir à tout le monde. Difficile aussi de quantifier ces arrivées. On est dans le ressenti. Selon les derniers chiffres de l'Insee qui datent de 2016, la Haute-Loire compte 23 300 résidences secondaires, soit 16 % du parc immobilier du département.

Dans cette période anxiogène, les résidents secondaires sont vus comme des pestiférés, qui amènent le Covid-19 dans un département relativement épargné. "Ils auraient dû rester là où ils étaient", fait remarquer une Yssingelaise. Le terme peu amène de "doryphore" revient dans les conversations pour les désigner.

Un accueil mesuré

Au fil des semaines, les volets se sont ouverts sur des maisons fermées depuis plusieurs mois. Venus de Paris, la Loire, le Rhône, les régions PACA ou Occitanie, ils sont venus se réfugier dans leur maison de famille, à la campagne. "Un jour, j'ai remarqué que je ne connaissais pas un client sur deux. Je suis sûre que ce sont des maisons secondaires. Peut-être sont-ils arrivés de nuit pour éviter les contrôles", estime une caissière sur le Haut-Lignon.

Au Chambon-sur-Lignon, terre d'accueil pendant la Seconde Guerre mondiale, où l'on prône un "espace ouvert, l'esprit aussi", on nous fait parfois remarquer avec désapprobation que les résidences secondaires sont occupées. Plus tôt dans la saison que d'habitude.

Les résidences secondaires, c'est de l'économie pour la Haute-Loire

Ces arrivées, si elles en inquiètent un certain nombre, en satisfont d'autres. "Ils font vivre le commerce, ils consomment aussi, c'est bon pour l'économie", fait remarquer un Altiligérien. "A leur place, si j'avais une maison à la campagne, je m'y rendrais de la même façon, plutôt que de rester enfermé dans un appartement où on a vite le sentiment de tourner en rond", estime de son côté Nicolas, un Tençois.

"Dans mon hameau, qui compte six résidences secondaires, une seule est occupée depuis quelques jours. Je suis même surpris que les autres voisins, qui vivent dans le sud, à Saint-Etienne ou à Lyon, ne soient pas encore venus. S'ils étaient là, je comprendrais totalement. Ils sont ici chez eux. De toute manière, le virus est partout", affirme un Saint-Jeurois.

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Depuis le début du confinement, la gendarmerie et la police réalisent des contrôles routiers pour vérifier les attestations de déplacement dérogatoire. Et à l'approche des vacances, les forces de l'ordre renforcent encore ces vérifications.

Ce week-end, gendarmes comme policiers occupent massivement le territoire. Alors que la zone de Paris débute les vacances scolaires, il ne s'agit pas de baisser ses efforts de confinement pour lutter contre la progression du coronavirus. Et avec le soleil printanier, certains pourraient être tentés d'en abuser.

30 contrôles par jour en moyenne

Après un pic de verbalisations dans les premiers jours, le nombre de mauvais élèves est en baisse importante. La gendarmerie et la préfecture se refusent à donner les derniers chiffres, renvoyant aux 300 000 PV dressés sur tout le territoire national. "On a réalisé 1 200 contrôles depuis le 18 mars. On est en moyenne actuellement à 30 contrôles par jour", fait savoir le colonel Jean-Pierre Rabasté, commandant du groupement de gendarmerie de la Haute-Loire.

"On n'a pas encore rencontré de vacanciers. Peu de personnes tentent le coup", ajoute-t-il. Néanmoins, on peut avoir quelques cas particuliers pour des déplacements plus importants de particuliers. C'est ainsi le cas pour des gardes alternés quand les deux parents vivent loin l'un de l'autre. Dans ce cas, la dérogation est possible.

Le préfet Nicolas de Maistre se satisfait du respect global des consignes : "Les gens ont assimilé les gestes, et ils restent chez eux."

Le message du préfet Nicolas de Maistre

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