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Vincent Rabérin, le PDG des Ateliers du Meygal (ex-Lejaby) à Yssingeaux, compte acheter l'entreprise Cheynet à Saint-Just-Malmont, fermée depuis avril, pour développer une activité de maroquinerie de luxe. On parle de la création de 200 emplois.

Après la déception de la vente aux enchères chez Cheynet en septembre, privant un repreneur intéressé de relancer une activité textile d'ampleur, la communauté de communes a abouti à un nouveau projet dans un secteur d'activité différent.

Vincent Rabérin, Cheynet après Lejaby

On va ainsi passer du textile à la maroquinerie de luxe. Vincent Rabérin, originaire de Sainte-Sigolène, était sorti de l'anonymat en 2012 en reprenant l'ancienne usine Lejaby à Yssingeaux. Il est le PDG de Sofama, fournisseur de Louis Vuitton, la marque du groupe LVMH. Il dispose de sites de production à Yssingeaux, Feurs et Vichy et emploie 800 personnes.

200 emplois promis

L'annonce a été faite ce mardi soir lors du conseil communautaire de Loire Semène par Frédéric Girodet, président et aussi maire de Saint-Just-Malmont. "Les critères d'exigence étaient élevés mais nous allons profiter de l'image de marque du porteur de projet. Et ce sont surtout des emplois à la clé, 200 emplois en l'occurrence. Il a été séduit par la qualité de la main d'oeuvre qu'il peut trouver sur le territoire (avec les anciens ouvriers de Cheynet, NDLR) et le potentiel du bâtiment", détaille Frédéric Girodet.

Un prix négocié à 1 million d'euros

Les deux parties se sont entendues sur un prix de vente à 1 million d'euros pour l'ensemble du tènement immobilier de 15 200 m2. La communauté de communes était devenue propriétaire pour 1,5 million d'euros, auquel il faut ajouter 300 000 euros de travaux. Ce projet de rachat avait alors bénéficié d'un million d'euros d'aides publiques.

La dernière question des discussions concerne le mode de vente : soit en crédit-bail, soit en vente directe. "Vincent Rabérin souhaite que la vente aboutisse rapidement afin d'engager les travaux nécessaires."

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Frédéric Girodet, le maire de Saint-Just-Malmont, président de la communauté de communes Loire Semène réagit à l'annonce de la liquidation judiciaire de l'entreprise Cheynet.

"C’est un coup très dur pour Saint-Just-Malmont, pour notre bassin d’emplois et pour chaque personne qui travaille et qui ont travaillé dans cette usine. Nous traversons un triste moment historique avec la liquidation judiciaire de l’entreprise Cheynet, comparable, en matière de traumatisme, à la disparition de Manufrance à Saint-Étienne. Je suis très inquiet pour l’avenir industriel de notre pays et sur sa capacité à produire de la richesse. Ce sont les collectivités locales qui, une nouvelle fois, se retrouvent en première ligne pour gérer une situation de crise."


Quid des responsabilités ?

L'élu s'interroge : "Comment, en quelques années, un marché, celui de la lingerie, a été ravagé en Europe à ce point ? Comment se fait-il que nous ne soyons pas plus protégés des productions étrangères qui bafouent la protection sociale et qui se moquent de l’environnement ? Pourquoi l’Europe, sous l’impulsion de la France, ne joue pas un rôle protecteur, comme peuvent le faire aujourd’hui la Chine ou les Etats-Unis ?"


Un travail engagé pour la réindustrialisation du site

"Dans cette période pétrie d’angoisse et d’incertitude pour les salariés qui perdent non seulement leur emploi, mais aussi une partie de leur identité, avec la disparition d’une telle entreprise, la communauté de communes, qui a acquis le tènement industriel, est maître du foncier. D'ores et déjà, nous travaillons à la réindustrialisation du site et avançons avec un industriel sérieux sur des activités porteuses."

Et de conclure :"Mes pensées vont, en cet instant terrible, aux salariés qui parfois travaillent en couple et à tous ceux qui ont tant donné pour cette entreprise."


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Mardi soir, à La Séauve-sur-Semène, le conseil communautaire a délibéré techniquement sur un dossier touchant à l’économie, l’acquisition de l’immobilier d’entreprise Cheynet.

Le conseil est revenu sur le dossier déjà très médiatisé (lire l’article) de l’achat par la communauté de communes de bâtiments industriels appartenant à l’entreprise de textile Cheynet de Saint-Just-Malmont.

Ce projet représente un coût de 1 950 000 euros, décomposé de 1 550 000 euros d’acquisition immobilière, de 350 000 euros de travaux et 50 000 euros de frais annexes.

Les services des Domaines ont évalué, mardi, ce ténement industriel route du Fau à 2,8 millions d’euros.

Pour rappel, la Région met 700 000 euros sur la table, le Département 300 000 euros, l’Etat 175 000 euros, la communauté de communes Loire-Semène 775 000 euros. Cette dernière somme résultera d’un emprunt souscrit auprès de la Caisse des dépôts et consignations sur 20 ans, au taux de 1,76%.

L’objectif est que l’entreprise Cheynet loue durant 20 ans à un tarif « conventionnel » ledit ténement industriel. Le budget prévisionnel présenté mardi soir au conseil fait état d’un loyer et charges de 162 750 euros pour 2018. « Un loyer compatible avec les possibilités de l’entreprise » selon Frédéric Girodet le président de Loire-Semène.

A signaler que le montant des taxes foncières à acquitter par la collectivité sera de l’ordre de 100 000 euros.

Frédéric Girodet donnait un coup de chapeau au préfet pour son attention diligente et efficace dans ce dossier. « Il a su mettre de l’huile dans les rouages. »

L’acquisition a été décidée en bureau conformément à la délégation donnée en 2014. Guy Vocanson a signalé qu’il lui aurait semblé préférable que cette décision fasse l’objet d’une délibération du conseil.

Publié dans Puy et Agglo