samedi, 23 avril 2016 13:18

La voie diplomatique est le dernier recours pour libérer Renaud Meyssonnier

Nadine Meyssonnier et le comité de soutien se battent pour aider Renaud à sortir de prison.|| Nadine Meyssonnier et le comité de soutien se battent pour aider Renaud à sortir de prison.|| Photo La Commère 43||
Alors que la famille Meyssonnier a choisi de stopper les démarches judiciaires, il reste encore la voie diplomatique pour tenter de réduire la peine de prison infligée à Renaud Meyssonnier, condamné à un an pour usage de fausse monnaie.

Demander pardon. Renaud Meyssonnier a écrit une lettre où il demande pardon à l'Etat népalais. Il espère ainsi bénéficier d'une remise de peine suite à sa condamnation à un an de prison au Népal. Celui qui a déjà purgé six mois a épuisé tous les recours judiciaires. "On n'ira pas devant la Cour suprême", a annoncé Nadine Meyssonnier, la maman de Renaud, ce samedi matin dans la maison familiale à Monistrol-sur-Loire, entourée du comité de soutien et d'action qui a permis de lever 20 000 euros pour soutenir la famille, entre les voyages au Népal et les frais d'avocats. La moitié de cet argent provient des 900 adhérents au comité de soutien.


La grâce présidentielle impossible
La peine confirmée en appel le 21 mars a jeté un froid dans les espoirs du clan Meyssonnier. La famille Meyssonnier a été profondément éprouvée par cette annonce alors que René est actuellement au Népal, auprès de son fils qu'il visite deux fois par semaine. Il doit rentrer le 8 juin en France. "Notre détermination reste la même", affirme Olivier Cigolotti, le sénateur, qui s'est joint dès le départ au mouvement et suit de très près le dossier. "Cette peine de prison confirmée a été une véritable stupeur."

La demande de grâce présidentielle, un temps évoquée, n'a pu être menée à son terme puisque l'une des conditions est d'avoir purgé la moitié de la peine, ce qui n'était pas le cas au moment de la demande. Le dernier espoir provient de cette demande de pardon. Une réponse est attendue le 28 mai au plus tard. En cas de refus, Renaud devra patienter jusqu'en octobre pour sortir. Il aurait alors fait un an de prison.


Renaud veut continuer son tour du monde
Le jeune globe-trotter de Monistrol, qui avait entrepris de faire le tour du monde en solitaire avant d'être stoppé net dans son aventure, compte bien, quoi qu'il arrive, poursuivre son chemin mondial. C'est ce qu'il affirme dans une lettre publiée sur le site internet du comité de soutien. Il écrit : "Je ne sais pas ce que je vais ressentir après ma libération. Mais je sais maintenant que mon projet est de poursuivre mon voyage autour du monde [ndlr : après un temps de pause en France]. Celui-ci n’est pas fini comme j’ai pu le lire dans certains articles publiés en France. A contrario, cette expérience de la captivité dans un pays étranger renforce d’autant ma volonté de trotter dans le monde entier. En prison, je suis en fait à la poursuite de l’objectif initial de mon voyage. Je suis profondément en contact avec une autre culture et j’apprends de nouvelles choses. [...] Ce qui m’est arrivé est juste un accident de parcours, un accident rare. Abandonner mes projets de voyages donnerait raison à une crainte injustifiée. Je ne dois pas et je ne veux pas céder."
Dernière modification le samedi, 23 avril 2016 16:50