Olivier Cigolotti, sénateur de la Haute-Loire, et Pierre Medevielle, sénateur de Haute-Garonne, ont déposé une proposition de loi « tendant à favoriser l’accès aux soins oculaires sur l’ensemble du territoire par la réorganisation de la filière de formations en santé visuelle. »

Toute personne possédant des lunettes sur le bout de son nez ou des lentilles le sait très bien. Le délai d'attente avant d'obtenir un rendez-vous chez un ophtalmo est long. Très long. Selon l’assurance maladie, il faut 85 jours en moyenne en France avant de pouvoir consulter. En 2014, nous étions à 77 jours.

Dans certains départements comme la Loire et la Haute-Loire les délais explosent : 327 jours dans la Loire ; 266 jours en Haute-Loire. "Ces délais ne sont pas acceptables en termes d’accès à la santé visuelle, de gestion de l’urgence, de qualité de soins et vont à l’encontre des principes de santé publique", estime le sénateur de Haute-Loire qui propose de "repenser l’organisation de cette filière de manière à garantir durablement l’accès aux soins. Ce qui suppose de revoir les conditions de formation de certaines professions".

Pour Olivier Cigolotti et Pierre Medevielle, « cela implique d’optimiser les compétences de chacune des professions de santé, tout en laissant l’ophtalmologiste comme le "pivot, le maître d’œuvre" de la filière de santé visuelle ».

Aussi, la formation des opticiens-lunetiers serait portée à trois ans tout comme la formation d’orthoptiste. À l’issue de ces trois ans, les orthoptistes et les opticiens-lunetiers auront la possibilité de poursuivre deux années supplémentaires pour intégrer un master « cadre en santé visuelle », les optométristes pourraient aussi rejoindre cette formation qui leur permettrait de renforcer leur expérience clinique.