Les sénateurs de Haute-Loire ont pris position en faveur d'Alain Juppé à l'occasion des primaires de la droite et du centre.
Le candidat Alain Juppé bénéficie du soutien appuyé des deux sénateurs de la Haute-Loire et d'une vingtaine d'élus du département.
Jeudi matin, une conférence de presse était organisée à la permanence ponote d'Olivier Cigolotti. On retrouvait à ses côtés Gérard Roche, sénateur, Guy Vissac, ancien conseiller général, et Marc Bolea, conseiller départemental. Qu'ils soient encartés chez les Républicains, l'UDI ou le Modem, ils ont tous des accointances centristes. Ils défendent la candidature du maire de Bordeaux.
L'élection américaine
L'élection de Donald Trump s'est largement invitée au point presse des parlementaires en faveur d'Alain Juppé. "La France mérite mieux et les Français ne votent jamais comme les Américains. Alain Juppé est le candidat qui a la capacité de ramener la confiance. Il peut rassembler grâce à son expérience et ses projets", défend Olivier Cigolotti, sénateur et président de la communauté de communes du Pays de Montfaucon. "Ce fut une campagne puante aux Etats-Unis. Ça nous conforte dans le choix de Juppé", affirme Gérard Roche. "On ne veut pas de discours déviant. Juppé est un gaulliste, il met la patrie avant le parti."
L'âge d'Alain Juppé, un handicap ?
"On critique l'âge d'Alain Juppé qui a 71 ans. Mais Trump a 70 ans. Et Juppé a déclaré dès le début qu'il ne ferait qu'un seul mandat pour mener des réformes afin de redresser le pays", soutient Gérard Roche. "Churchill et Clémenceau, ce n'était pas des perdreaux de l'année, leur action a été majeure."
Juppé, champion des sondages
"La dynamique nous paraît plutôt ascendante et favorable mais rien n'est joué", estime Olivier Cigolotti qui était mercredi soir à Bordeaux. "Les gens se saisissent de la question", confirme Guy Vissac qui rapporte des discussions dans la rue. "Quand on voit le Brexit ou Trump, on peut se dire que les gens n'ont pas voté pour mais contre. On veut que les électeurs choisissent un homme et un programme", croit savoir Marc Bolea.
Le choix de la primaire
"La primaire, c'est une très mauvaise chose pour rassembler mais il faut bien jouer le jeu", tranche Gérard Roche. "Ce qui a été mauvais, c'est le quinquennat. Les politiques sont constamment en campagne et pensent à leur réélection. Alain Juppé ne rentre pas dans ce jeu puisqu'il sera là pour gouverner et se limiter à un seul mandat."
Vainqueur de la primaire, vainqueur de la présidentielle ?
Les soutiens altiligériens de Juppé conviennent que le vainqueur de la primaire a de grandes chances d'être le prochain président de la République. "On ne voit personne à gauche capable de passer le 1er tour. Et face à Marine Le Pen, le réflexe républicain prévaudra. Par contre, si c'est Sarkozy, je ne suis pas sûr que Le Pen ne soit pas élue."
Valls, Hollande
"Quand on passe plus de temps avec les journalistes qu'avec ses ministres ou les Français, ça dénote un malaise. Attendre la dernière année pour engager des réformes importantes, ça dénote d'un autre malaise. La France mérite mieux", critique Olivier Cigolotti. "Le livre qui vient de sortir, c'est un suicide politique", ajoute Gérard Roche.
François Bayrou
Le cas de François Bayrou a été largement évoqué lors du deuxième débat télévisé de la primaire. Gérard Roche, encarté au Modem, a une explication : "Nicolas Sarkozy ne peut pas attaquer Juppé de front. Alors, il se défoule sur Bayrou comme sur un punching ball."
Laurent Wauquiez
En Haute-Loire, les sénateurs soutiennent le candidat centriste alors que Laurent Wauquiez est partisan de Nicolas Sarkozy. Pour Olivier Cigolotti et Gérard Roche, ce n'est pas un problème. "Laurent Wauquiez est aujourd'hui président des Républicains et nous soutenons un candidat des Républicains. Ce serait malvenu qu'il nous en veuille."
