lundi, 26 septembre 2016 12:28

Saint-Julien-Chapteuil : les élus et syndicats veulent sauver la trésorerie à tout prix

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Des élus, des syndicats et des Capitoliens ont montré leur opposition et leur unité face à la fermeture annoncée de la trésorerie de Saint-Julien-Chapteuil au 31 décembre 2016. 

Des élus ceints de l’écharpe tricolore, des drapeaux de syndicats qui flottent, 150 personnes rassemblées. Tous sont réunis par une même colère : encore un service public qui se fait la malle. Cette fois, c’est la trésorerie de Saint-Julien-Chapteuil qui va faire les frais de la sacro-sainte « mutualisation ».

Ce doux vocable, qui fait florès dans le privé comme le public, enrobe une diminution des moyens humains pour effectuer une même tâche. Ici, en plus, il s’agit d’éloigner les services de la population et in fine, de supprimer des emplois avec, naturellement, l’effet retard spécifique à la Fonction publique qui ne licencie pas mais ne compense pas les départs.

27 sites en 2005, 18 en 2016

En pratique, sans concertation réelle avec les élus du territoire qui affirment avoir appris la nouvelle dans la presse, la fermeture de la trésorerie capitolienne est actée pour la fin de cette année. Tout comme celle de Montfaucon-en-Velay, avalée par le centre des Finances publiques d'Yssingeaux.

En janvier 2017, les usagers, particuliers comme collectivités locales, seront contraints de se tourner vers celle du Monastier-sur-Gazeille selon le schéma bien rodé qui a déjà été mis en œuvre pour Fay-sur-Lignon, lequel a vu sa trésorerie fermer en 2015.

Les seniors, premières victimes

L’intersyndicale des personnels des finances publiques (FO, CGT, SUD) dénonce « ce dépeçage en règle du réseau des finances publiques » par un gouvernement qui «pour justifier les restructurations en milieu rural, promeut le développement de l’Internet. Ces modes de contact n’instaurent en aucun cas l’égalité d’accès devant les services publics. Les personnes âgées, les contribuables en situation difficile seront privés de l’accueil rassurant d’un guichet de proximité ».

La si chère ruralité, et ses formidables valeurs que les élus nationaux de tous bords célèbrent volontiers dans leurs discours électoraux, prend un nouveau coup dans l'aile. Et les élus de terrain s'en insurgent.

Les élus locaux affichent leur unité

André Ferret, maire de Saint-Julien-Chapteuil, conforté par la présence des conseillers départementaux Raymond Abrial, Philipe Delabre et Cécile Gallien, Pierre Gentes, président de l’association des maires ruraux de Haute-Loire, de maires et représentants des communes voisines, affiche la ferme volonté de « se battre pour éviter cette fermeture. Si la ruralité ne se bat pas pour conserver ses services publics, on court à la catastrophe. Aujourd’hui, c’est la trésorerie, demain La Poste, après-demain la gendarmerie qui fermeront! »

Dernière modification le lundi, 26 septembre 2016 13:53