mercredi, 11 mai 2016 09:59

Les auto-écoles roulent contre le nouvel examen du code de la route

Une quinzaine d'auto-écoles ont refusé de présenter leurs élèves mercredi matin à Yssingeaux.|| Une quinzaine d'auto-écoles ont refusé de présenter leurs élèves mercredi matin à Yssingeaux.|| Photo La Commère 43||
Les moniteurs sont vent debout contre le nouvel examen du code de la route. La grande majorité des auto-écoles a refusé de présenter ses élèves ce mercredi à Yssingeaux.

Pour les moniteurs des auto-écoles de l'arrondissement d'Yssingeaux, comprenant les professionnels de la sous-préfecture, Monistrol-sur-Loire, Sainte-Sigolène ou encore le Haut-Lignon, le nouvel examen du code de la route doit être revu et corrigé. Des questions jugées "inutiles", "pas nettes" par les élèves eux-mêmes, décontenancés et désappointés. "On oublie l'essentiel que sont les panneaux, les priorités, les règles de sécurité de base en lien avec la circulation pour se focaliser sur des questions qui tiennent à l'équipement de la voiture comme l'amende encourrue pour un pot d'échappement non d'origine ou encore l'eCall, ce système d'alarme sur des voitures à 50 000 euros." Ils disent aussi : "On fait passer le code à des jeunes de 15 ans. Ceux qui réussissent sont plus âgés, c'est ceux qui le repassent après une annulation du permis. Les questions relèvent davantage de la culture générale."


Un taux de réussite passé de 70 à 16 %
Les résultats sont catastrophiques. D'une moyenne de réussite de 70 %, les auto-écoles ont chuté à 16 %. Alors, ce mercredi, la grande majorité des moniteurs est venue au foyer rural à Yssingeaux, sans ses élèves. Un refus de présenter environ 70 candidats en sachant qu'ils avaient de grandes chances d'échouer. "La présentation à l'examen coûte en moyenne 60 euros. On sait qu'on risque d'être pénalisé dans les prochaines semaines mais on fait cela pour défendre nos élèves et protéger nos auto-écoles."

Les moniteurs n'ont pas apprécié un courrier reçu d'Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, qui leur est resté en travers de la gorge. "On se sent visé. Si nos élèves ont raté l'examen, ce serait unquement de notre faute. On a eu un mois pour les préparer aux nouvelles questions. Et encore, nos supports pédagogiques ne correspondant pas aux questions posées le jour du passage."

"Ils veulent moins de morts sur les routes, comment peut-on y arriver si les jeunes ne connaissent pas le code de la route. C'est le monde à l'envers."

Une action similaire de protestation pourrait avoir lieu vendredi au Puy-en-Velay.
Dernière modification le vendredi, 13 mai 2016 16:10