samedi, 22 juillet 2017 12:46

Où en est la qualité des cours d'eau en Haute-Loire

Le Lignon tire largement son épingle du jeu sur les différents critères.|||| Le Lignon tire largement son épingle du jeu sur les différents critères.|||| Photo La Commère 43||||

Les cours d'eau de Haute-Loire, formidable patrimoine naturel, sont auscultés par divers organismes. Toutefois, il n'existe pas de document unique centralisant toutes les informations. Celles relevant des missions du Département sont connues pour 2016. Globalement, ces données témoignent d'un "bon état global des cours d'eau".

Les données sont synthétisées sur une plaquette disponible dans les mairies et l'ensemble des éléments collectés depuis 1993 sont consultables sur le site de l'Observatoire départemental de l'eau (en cliquant ici). Les analyses diligentées par le conseil départemental portent uniquement sur les nitrates, les matières organiques et oxydables, phosphorées, azotées, les proliférations végétales, l'hydrobiologie des diatomées et des invertébrés.

Les recherches de produits phyto-sanitaires, de pertubateurs endocriniens, les analyses bactériologiques ne sont donc pas ici recensées.

Une augmentation conséquente des stations d'épuration

Depuis plusieurs années, une stabilité avec une légère amélioration des cours d'eau, est constatée. "Il y a plus de stations d'épuration dans les communes comme les entreprises. Les pratiques agricoles sont davantage cadrées également, l'épandage est mieux maîtrisé", signale Michel Joubert, président de l'agglo du Puy et conseiller départemental en charge de l'agriculture, de l'environnement et de la ruralité.

Derrière ces améliorations, pas de mystère, il y a des investissements sur le système d'épuration des collectivités avec l'appui de l'Agence de l'eau. La Haute-Loire comptait 381 stations d'épuration de collectivité en service en 2000, le chiffre a grimpé à 579 en 2010, pour atteindre 605 en 2016.

Les diatomées, des algues brunes, bien implantées

Là où le bât blesse, au moins visuellement, c'est avec la présence de diatomées, des algues microscopiques fixées de couleur brune.

Jean-Luc Ramin, directeur du Service d'assistance technique à l'eau et à l'assainissement (SATEA), souligne : "La perception est négative car l'eau est sale d'apparence, ce qui ne signifie pas pour autant qu'elle soit de mauvaise qualité. Le très bon état écologique est attesté par les peuplements de vertébrés benthiques, c'est-à-dire les larves d'insectes, les vers, les petits mollusques..."

La méthode de collecte des données

Depuis 1993, le conseil général de la Haute-Loire (aujourd'hui conseil départemental), par l'intermédiaire du Service d'assistance technique à l'eau et à l'assainissement (SATEA), assure la gestion d'un réseau départemental de suivi de la qualité des cours d'eau du département.

En 2016, 50 sites de mesures situés principalement sur les cours majeurs de Haute-Loire (l'Allier, le Lignon et la Loire) ont été examinés. Chaque site a donné lieu à six campagnes de mesures, quatre entre mai et septembre, soit globalement, 371 prélèvements.

29% de bonne et 68 % de très bonne qualité

En 2016, 1 571 classes de qualité ont été déterminées. 1 509 sont de bonne facture, soit 97 %, avec 68 % de très bonne qualité et 29 % de bonne qualité. Concernant les indicateurs de la qualité physico-chimique, les très bonnes qualités sont majoritairement mises en évidence pour les altérations "matières organiques et oxydables", "matières azotées", "effets des proliférations végétales" et même "matières phosphorées". L'altération "nitrates" présente des qualités majoritairement bonnes.

Dernière modification le samedi, 22 juillet 2017 22:25

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