mercredi, 17 mai 2017 07:39

Rythmes scolaires : et si on revenait à quatre jours d'école par semaine ?

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Trois ans après l'installation de la réforme des rythmes scolaires, les collectivités vont peut-être pouvoir revenir en arrière dès cet été. A Loire Semène, les élus ont ouvert la discussion.

Mardi soir, à l'occasion du conseil communautaire, Frédéric Girodet, maire de Saint-Just-Malmont et président de la communauté de communes Loire Semène, a voulu faire un tour de table autour d'une possible refonte des rythmes scolaires. Après avoir salué l'élection d'Emmanuel Macron "qui souhaite casser les codes", il a rappelé l'une des promesses de campagne du candidat d'En Marche !, à savoir la possibilité pour les collectivité locales de retrouver leur libre arbitre concernant les rythmes scolaires. Celui qui est devenu président de la République compte a priori passer par un décret dès le début de l'été.

Trois options possibles

Charge ensuite aux collectivités en charge de la question de se positionner. D'où l'ouverture du débat dès mardi soir en séance collective dans la salle voûtée de l'ancienne abbaye de La Séauve-sur-Semène.

"En clair, on aurait trois options : 1. continuer les quatre jours et demi et les temps d'activités périscolaires en perdant la moitié des aides (60 000 euros, NDLR) ; 2. continuer les quatre jours et demi sans organiser les TAP ; 3. revenir à la semaine à quatre jours", expose le président. "Le sujet est épineux et complexe. Il mérite une large concertation avec les enseignants, les parents, les élus."

Juger de l'efficacité de la réforme

Pour Bruno Marcon, maire de La Séauve-sur-Semène, "j'y vois un manque de courage de la part de l'Etat, comme quand le gouvernement a laissé les écoles privées choisir. Ça a revitalisé la guerre scolaire dans certaines communes. On prend le risque d'avoir encore des territoires à deux vitesses entre ceux qui pourront payer et ceux qui ne le pourront pas. Cela me laisse à penser que c'est une réforme coûteuse et inefficace. Je suis favorable à faire machine arrière. Pourquoi mettre 200 000 euros dans une réforme qui n'apporte rien aux enfants ?"

Attendre les Législatives et le nouveau gouvernement

Pour les élus de Saint-Ferréol-d'Auroure, majorité comme opposition, il faut laisser passer les Législatives avant de s'engager. "C'est trop tôt pour faire le bilan aujourd'hui. Une réforme se juge sur 5 ou 10 ans", estime André Rosiak. "Attendons de voir début juin quand les Législatives seront passées. On n'a pas encore de gouvernement", ajoute le maire Jean-Paul Aulagnier.

Mise en place en 2017 ou 2018 ?

Claude Vial, maire d'Aurec-sur-Loire, imagine mal la collectivité mettre en place un nouveau système en si peu de temps : "Dans ma tête, c'était pour la rentrée suivante. Si on doit prendre une décision rapide, il ne faut pas créer le désordre."

La commission jeunesse se réunira début juin et pourra poursuivre les échanges. A Loire Semène comme ailleurs en Haute-Loire d'ailleurs. "Ça ne nous interdit pas de réfléchir", philosophe Joseph Champavert, maire de Saint-Victor-Malescours et responsable de cette commission.

Dernière modification le vendredi, 19 mai 2017 16:54

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