Ce lundi 2 décembre, les taxis de la Haute-Loire rejoindront leurs collègues de la Loire pour ensemble épaissir les rangs de la manifestation qui se tiendra sur Lyon. Tous les taxis de la région feront entendre leur mécontentement en ce qui concerne la future convention CPAM 2025.
Cette convention, mise en place entre la CPAM et les artisans taxi, vise à réglementer les transports médicaux des patients vers les hôpitaux pour des suivis de soins (chimiothérapie, radiothérapie, dialyse…) ou simplement des consultations dans une profession déjà fortement réglementée.
Des tarifs jusqu'à 40 % inférieurs
"Mais cette fois, les autorités ont été trop loin en fixant des tarifs pouvant être inférieurs de 40 % par rapport à la convention actuelle qui obligeait déjà à pratiquer des remises sur des tarifs négociés", indique le syndicat des taxis de Haute-Loire. De plus, les professionnels du transport dénoncent les nouvelles modalités de prise en charge des clients avec la mise en place de salons d’attente dans les hôpitaux afin de regrouper les malades pour pratiquer des « transports partagés ».
Un transport partagé qui questionne
"Au-delà du fait que le temps d’attente de ces clients avant et après leur rendez-vous puissent atteindre parfois 4 heures, les chauffeurs ne seront plus en capacité de les aider ou de les accompagner dans leurs démarches administratives. A savoir aussi qu’un client qui refuserait le transport partagé se verrait dans l’obligation de participer financièrement à son transport même lorsqu’il est pris en charge à 100 % suite à une maladie de longue durée ou chronique."
Des emplois et entreprises menacés ?
"Ces salons d’attente seront également soumis à appel d’offre ce qui laisse place à des entreprises de service non qualifiées et non réglementées, la santé de nos concitoyens va rentrer dans l’uberisation également."
"Certaines entreprises de transport déjà en difficulté ne survivront pas à cette nouvelle convention et bon nombre d’emplois sont menacés. Les économies du gouvernement visent-elles également à accentuer la désertification de nos campagnes ?"