Ce mardi 3 septembre devait se tenir un CSA départemental, instance qui doit traiter de la carte scolaire dans les écoles et établissements de Haute-Loire. Les organisations syndicales ont décidé de boycotter cette instance, ce qui reporte la réunion d'une semaine. Ils expliquent leurs raisons.
Sans gouvernement officiel aux commandes, les organisations syndicales ont refusé de siéger mardi, obligeant ainsi le report de l'instance par manque de quorum. "On aimerait quelqu'un aux manettes pour savoir quel est le cap", estime Louise Pommeret, de FSU.
Dans une lettre commune, lue devant l'instance, les syndicats FSU, Force Ouvrière et Unsa dénoncent "le coupe de force contre l'école publique que constitue l'organisation de la rentrée scolaire par un gouvernement et une ministre dont la politique a été désavouée à trois reprises dans les urnes".
Des remplaçants déjà sollicités
Et les syndicalistes de citer l'école des Estables qui passe à une classe unique, la perte d'une classe à Charrées-Jussac, l'école de Saint-Germain en classe bloquée, Vazeilles à l'étroit avec une seule classe à 28 élèves dans deux semaines, le projet de RPI ente Chomelix et Bellevue.
La rentrée à peine entamée, les profs remplaçants sont déjà sollicités. Selon les syndicats, il n'y aurait plus de remplaçant disponible sur les secteurs d'Yssingeaux et Monistrol. "On fait comme si c'était normal qu'un élève n'est pas l'enseignement d'une matière pendant deux ou trois mois", se désole Louise Pommeret.
La suite le 12 septembre
Quant au choc des savoirs, "les professeurs n'en veulent pas. L'organisation est chaotique. Et ça dégrade les conditions de travail".
Pour Fo, "le ministre doit passer de 700 millions d'euros d'économies à 900, alors qu'il faudrait plutôt ouvrir des classes, créer des postes".
Le prochain CSA devrait avoir lieu le 12 septembre, et le Comité départemental de l'Education nationale (CDEN) éventuellement le même jour.