Le Centre hospitalier Emile-Roux du Puy-en-Velay va se doter d'une nouvelle unité chirurgicale ambulatoire. Les premiers patients sont attendus pour le deuxième trimestre 2026.

Une récente étude indique que l'espérance de vie est plus faible en zone rurale qu'en zone urbaine. Cette différence s'explique par la différence d'accès au soin qui est plus limité dans les campagnes que dans les villes.

Depuis dix ans, la fréquentation du service de chirurgie a progressé de 30 %. En 2022, sur les 11300 passages en chirurgie, 7000 concernaient des patients en ambulatoire. Ils rentrent le matin à l'hôpital, se font opérer et rentrent à leur domicile le soir-même. Mais aujourd'hui, le service se retrouve à l'étroit et cette nouvelle unité doit permettre aussi de réduire le délai d'attente, jugé "indécent" dans certains cas.

4 nouvelles salles opératoires, 6 postes de réveil

Ce projet d'extension et de construction de nouvelle unité se fera à droite de l'entrée. Elle vise à la création de 4 salles opératoires, ce qui portera à 11 le nombre de salles opératoires (7 salles conventionnelles et 4 salles ambulatoires). Autour de ces salles, une salle de surveillance post-interventionnelle d'une capacité de 6 lits sera dédiée au secteur ambulatoire.

"Les patients disposeront d'un circuit dédié et seront accueillis dans un secteur comprenant 15 boxs individuels et 19 fauteuils", indique le directeur Jean-Marie Bolliet.

60 % de l'activité provient de la chirurgie

"60 % de l'activité de l'hôpital sont assurés par la chirurgie", rappelle Marc Bouiller, président de la Commission médicale d'établissement (CME). Le Dr Marc Durand ajoute : "Aujourd'hui, on peut faire de la grosse chirurgie ambulatoire. C'est une chirurgie d'excellence que nous avons au Puy. Avec l'ambulatoire, la chirurgie ne change pas. Ce qui change, c'est ce qui se passe avant et après l'opération."

Un projet de près de 10 millions d'euros

Ce projet de nouvelle unité se chiffre à 9,5 millions d'euros. La Région va mobiliser 2 millions d'euros en direct et 2 millions d'euros via les fonds européens qu'elle gère. L'aide accordée par l'Agence Régionale de Santé, qui a confirmé son soutien, n'a pas encore été établie. "Notre but est d'avoir un équipement moderne pour attirer des soignants", estime Laurent Wauquiez, président du conseil de surveillance de l'hôpital public ponot.

Les travaux pourraient commencer à la fin 2023 pour une livraison au deuxième trimestre 2026.