vendredi, 14 avril 2023 15:56

Sécheresse, maladies, rendement : les producteurs de fruits rouges se défendent

Eric Pauchon est le président du GIE des producteurs de fruits rouges des monts du Velay.||| Eric Pauchon est le président du GIE des producteurs de fruits rouges des monts du Velay.||| |||

Le GIE des producteurs de fruits rouges des Monts du Velay compte 44 professionnels dont 14 en bio, pour 70 hectares de fraises, framboises, groseilles, myrtilles, mûres et cassis, en Haute-Loire et Ardèche.

La production totale vendue a progressé en 2022, passant de 1122 tonnes en 2021 à 1156 tonnes en 2022. La principale production, les fraises, compte à elle seule 713 tonnes, loin devant les framboises (200 tonnes), les groseilles rouges (128 tonnes). De façon plus modeste, on retrouve des groseilles blanches (7,3 tonnes), des groseilles maquereaux (6,43 tonnes), des mûres (56 tonnes), des myrtilles (30 tonnes), des cassis (7,8 tonnes) et des mirabelles (6,8 tonnes).

Comme le fin gras du Mézenc, les fruits rouges des monts du Velay se trouve à cheval sur la Haute-Loire et l'Ardèche avec une majorité de producteurs en Haute-Loire (31 sur 44).

Le rendement moyen des fraises en jardin suspendu

Derrière les bons chiffres se cachent quelques réserves, notamment sur le rendement des fraises en jardin suspendu (hors sol). Les rendements ont été inférieurs à la moyenne des cinq dernières années. C'est la conséquence directe de la sécheresse et de l'été caniculaire, engendrant des fruits de petite taille.

Concernant les prix de vente, ils sont jugés "corrects" pour la fraise sol mais tout de même inférieurs à 2020 et 2021. En agriculture biologique, les prix ont été inférieurs aux deux années d'avant, tout comme les fraises cultivées en hors sol, mais supérieurs à la moyenne des cinq dernières années.

Comment améliorer les rendements

"S'il y a un domaine où l'on doit travailler, c'est l'amélioration des rendements. Donner une explication à de faibles rendements est toujours complexe, malgré cela, nous devons booster l'accompagnement technique des producteurs", indique le président du GIE, Eric Pauchon, également producteur à Saint-Julien-Molhesabate. Un deuxième poste de conseiller technique a été créé pour mener des expérimentations sur les problématiques du moment : irrigation, alternatives aux molécules chimiques, efficacité de nouveaux produits naturels.

Concernant la sécheresse, les productions devraient accentuer le stockage d'eau pour éviter les pénuries.

Un agrandissement à "Pouzols"

Le GIE a choisi aussi d'investir dans un nouveau bâtiment à son siège social à "Pouzols" à Saint-Jeures. Cet agrandissement se fera dans la continuité du bâtiment construit en 2021. L'année 2023 va permettre de réaliser la charpente-maçonnerie, une chambre froide positive et une négative. Le coût de cette première partie s'élève à 200 000 €.

21 % de la production par des quinquagénaires

Autre chantier à mener, celui du recrutement de nouveaux adhérents. En 2023, Loïc Peyrard à Saint-Maurice-de-Lignon, et Coraline Capon-Blanc, au Mazet-Saint-Voy. Actuellement, 21 % de la production du GIE est réalisée par des personnes de plus de 50 ans.

Dernière modification le vendredi, 14 avril 2023 16:35

Partager sur :