Dans l’hypothèse d’une poursuite des tendances démographiques récentes, la Haute-Loire compterait 221 900 habitants en 2070, soit 5 700 personnes de moins par rapport à 2018. Selon l'Insee, ce département fait partie, avec l’Allier et le Cantal, de ceux qui perdraient des habitants d’ici 2070, mais dans une moindre mesure.
Sur la période 2018-2070, le fort excédent migratoire ne compenserait pas le fort déficit naturel. Par ailleurs, le vieillissement de la population se poursuivrait, l’âge moyen augmentant de six ans entre 2018 et 2070.
Près de 227 600 habitants résident dans le département de la Haute-Loire en 2018. La population croît faiblement : + 0,1 % entre 2013 et 2018, du fait d’un solde migratoire positif (+ 0,3 %), compensant un déficit naturel (– 0,2 %).
La population altiligérienne commencerait à perdre des habitants
Si les tendances démographiques observées récemment se prolongeaient (scénario « central »), la population de la Haute-Loire diminuerait de 0,05 % par an entre 2018 et 2070. Ce département fait partie des départements qui perdraient des habitants, même si le déclin démographique est moins fort que dans l’Allier et dans le Cantal.
Ainsi, la Haute-Loire enregistrerait une baisse de seulement 2,5 % de sa population sur l'ensemble de la période alors que l’Allier en perdrait 12 % et le Cantal 10 %. Ces deux départements connaissent déjà un certain recul démographique, contrairement à la Haute-Loire.
Une croissance nettement plus faible que celle de la région
D’après les projections, la population de la Haute-Loire diminuerait à partir de 2041 pour atteindre 221 900 en 2070. Le retournement démographique interviendrait plus tôt que dans la région (2056). Ainsi, le département perdrait 5 700 habitants entre 2018 et 2070. C’est une chute assez faible comparée à celle de l’Allier (42 000) et du Cantal (15 200).
Dégradation du solde naturel et stabilité du solde migratoire
Sur l’ensemble de la période 2018-2070, la baisse de la population de la Haute-Loire serait uniquement due au déficit naturel (– 0,60 % par an en moyenne) non compensé par l’excédent migratoire (+ 0,55 %).
Le nombre de décès serait toujours supérieur au nombre de naissances (solde naturel négatif).
Le solde naturel se détériorerait, conséquence du vieillissement de la population, avec des femmes en âge d’avoir des enfants moins nombreuses, un taux de fécondité plus faible et plus de personnes arrivant à l’âge où les taux de mortalité sont plus élevés. Il évoluerait ainsi de – 0,4 % par an entre 2018 et 2030 à – 0,7 % entre 2060 et 2070. Dans le même temps, le solde migratoire resterait positif tout au long de la période, compensant ou non selon les périodes, le déficit naturel.
Une population altiligérienne plus âgée en 2070
Sous l’effet de l’amélioration de l’espérance de vie notamment, la population continuerait de vieillir d’ici 2070, modifiant la structure par âge des habitants du département.
Le vieillissement se manifesterait à la fois par une hausse du nombre de personnes de 75 ans ou plus (+ 22 000) et par une baisse de celles de moins de 20 ans (– 10 000). La part des personnes de 75 ans ou plus doublerait, passant de 11 % en 2018 à 22 % en 2070. Cette tendance s’observe aussi au niveau régional (9 % en 2018 et 18 % en 2070).
L’âge moyen de la population altiligérienne augmenterait de six ans (44,0 ans en 2018 contre 49,7 ans en 2070).
Par ailleurs, la part des personnes âgées de 20 à 64 ans, correspondant en grande partie aux âges d’activité professionnelle, progresserait entre 2018 et 2070, passant de 42,7 % à 43,6 %.
