La Confédération paysanne de Haute-Loire dénonce le désengagement des décideurs pour résoudre le principal problème dans nos campagnes : l'absence de prix rémunérateurs.

Jeudi, les adhérents de la Confédération paysanne ont fait leurs voeux sur la ferme laitière de Hervé et David Chamard à Saint-Christophe-sur-Dolaison.

"La nouvelle PAC rate une nouvelle fois l’occasion de réduire les inégalités en réorientant les aides à l’actif et en les répartissant plus justement pour profiter à l’ensemble des paysans. Rappelons que plus de 80 % du budget de la PAC à l’échelle européenne revient toujours à 20 % de ses bénéficiaires", déplore le syndicat.

"Une véritable prise en compte des coûts de production n’est toujours pas à l’ordre du jour. Les paysans ne peuvent se résoudre à produire toujours plus pour toujours moins cher pour obéir à un modèle industriel destructeur ! Afin de compenser le déséquilibre du rapport de force entre producteurs, transformateurs et distributeurs, le gouvernement doit endosser son rôle d'arbitre sur le partage de la valeur ajoutée."

Alors que les événements climatiques sont désormais réguliers, la loi réformant l'assurance-récolte devrait supprimer l'aide publique des calamités agricoles. "Ce sera à chacun de s’assurer à titre individuel alors qu’un fonds mutuel solidaire devrait au contraire couvrir l'ensemble de paysans."

Pour permettre aux paysans en conventionnel et en bio d’affronter les crises économiques, la Confédération paysanne Haute-Loire continuera en 2023 à réclamer des pouvoirs publics des outils de régulation et des mécanismes de soutien.

Elle s'opposera aux accords de libre-échange notamment celui conclu entre l’Union Européenne et la Nouvelle-Zélande "qui menace à nouveau la filière ovine française".

La Confédération paysanne invite à rejoindre la manifestation interprofessionnelle le jeudi 19 janvier au Puy-en-Velay.