jeudi, 24 novembre 2022 21:56

Selon l'Insee, la Haute-Loire comptera moins d'habitants en 2070 qu'en 2018

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Selon des projections de l'Insee, sous réserve de la poursuite des tendances démographiques actuelles, la région Auvergne-Rhône-Alpes compterait 8,65 millions d’habitants en 2070, une croissance modérée mais supérieure à la moyenne française. En revanche, la Haute-Loire perdrait des habitants. Explications.

Cette croissance démographique régionale serait surtout portée par l’excédent des arrivées sur les départs. L’Ain, le Rhône et la Haute-Savoie concentreraient la majorité de l’accroissement de la population régionale grâce à leur attractivité résidentielle. Les départements de la Drôme, de l’Isère et du Puy-de-Dôme auraient également une croissance démographique supérieure à la moyenne régionale. L’Ardèche, la Loire et la Savoie compteraient autant d’habitants en 2070 qu’en 2018. Les dynamiques démographiques seraient moins favorables dans l’Allier et le Cantal, et dans une moindre mesure en Haute-Loire, qui perdraient des habitants.

+650 000 habitants

8,65 millions d’habitants en Auvergne-Rhône-Alpes en 2070, voilà ce qui arriverait si les tendances récentes d’évolutions de fécondité, de mortalité et de migrations se poursuivaient encadré. Cela représente un accroissement de population de 650 000 habitants, soit 12 600 habitants de plus en moyenne par an. Le rythme d’augmentation de la population, de 0,6 % entre 2013 et 2018, s’établirait alors à 0,15 % en moyenne chaque année entre 2018 et 2070.

Un retournement démographique à partir de 2056

Le ralentissement démographique serait progressif. Jusqu’en 2040, la croissance serait portée à la fois par l’excédent des naissances sur les décès (solde naturel) et par l’excédent des arrivées sur les départs (solde migratoire). Mais ces deux contributions baisseraient régulièrement. À partir de 2041, les décès dépassant les naissances, la population augmenterait uniquement grâce à l’attractivité résidentielle. Le pic démographique serait atteint en 2056 avec 8,69 millions d’habitants.

À partir de cette date, la population régionale diminuerait, les migrations résidentielles finissant par ne plus compenser le déficit naturel. Au niveau national, ce changement de tendance serait plus précoce, à partir de 2044.

Autant d’habitants en 2070 qu’en 2018 dans la Loire, en Savoie et en Ardèche

D’ici 2070, les populations de l’Ardèche, de la Loire et de la Savoie resteraient stables (+ 0,04 % par an). Ces trois départements enregistreraient tout d’abord une augmentation de leur population, puis une baisse dans un second temps : le pic démographique serait atteint en 2048 pour l’Ardèche, 2049 pour la Savoie et 2050 pour la Loire, bien avant l’inflexion régionale, en 2056.

La particularité de l’Ardèche reposerait sur un important déficit naturel (– 0,7 %) compensé par un excédent migratoire élevé (+ 0,7 %).

Déclin démographique dans le Cantal et l’Allier mais aussi en Haute-Loire

À l’ouest de la région, dans les départements ruraux du Cantal et de l’Allier, la population ne cesserait de diminuer. Le Cantal perdrait en moyenne chaque année 1 400 habitants du fait d’un déficit important des naissances sur les décès. Les migrations résidentielles ne permettraient pas de compenser ce déficit naturel. Le département devrait perdre 15 000 habitants en 50 ans, soit 10 % de sa population.

L’Allier serait le département de la région dont la population diminuerait le plus avec un déficit naturel et un excédent migratoire : il perdrait ainsi plus de 40 000 habitants sur 50 ans , soit environ 12 % de sa population.

Enfin, la Haute-Loire compterait près de 6 000 habitants de moins en 2070 (-0.05 %) malgré un excédent migratoire. Ce déclin démographique débuterait dès 2040.

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