vendredi, 18 novembre 2022 12:58

Deux Altiligériens racontent leur engagement en tant que gendarme réserviste

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Qu’est ce qui a conduit le brigadier Dimitri (35 ans) et la gendarme adjointe Soazic (27 ans) à devenir réserviste en gendarmerie ? Portrait croisé de deux jeunes gens, réservistes opérationnels au sein de la compagnie d’intervention de réserve territoriale du groupement de gendarmerie départementale de la Haute-Loire.

Tous deux ont recherché du cadre et de la militarité. Ils ont également ressenti le besoin de s’engager au service de leur pays et de leurs concitoyens tout en étant porteurs des valeurs républicaines.

Pour autant, leurs origines diffèrent tout comme leurs parcours respectifs ...

Soazic et Dimitri poursuivent actuellement leur activité professionnelle principale tout en parvenant à se rendre disponibles pour les missions ponctuelles de réserviste opérationnel de la gendarmerie.

Si l’une aspire résolument à une carrière complète, à un engagement à long terme qui constitue un choix de vie, l’autre est plutôt venu chercher un engagement utile pour son pays qui correspond à ses attentes, une « deuxième famille » au sein d’une institution porteuse de valeurs. Tous deux ont ainsi abordé la réserve opérationnelle pour des motifs différents mais s’y retrouvent dans des valeurs et aspirations communes. Au sein d’une institution militaire, ils assurent le respect de la loi, participent à la protection de la population et veillent à la sécurité publique.

Soazic et Dimitri concrétisent ainsi une vocation solidement ancrée en eux et mûrement réfléchie...

Dimitri

Enfant du pays, jeune papa de jumeaux, Dimitri est un  pur produit du milieu civil.

Après une expérience comme ambulancier il s’est orienté dans la productivité au profit d’une grande société spécialisée dans la conception et fabrication de pneumatiques.

Son point d’entrée dans la gendarmerie est familial ; une sœur et un beau frère ayant servi à la garde républicaine ont pu lui faire découvrir l’institution. Ce tableau a été complété par l’échange avec d’autres réservistes opérationnels,  rencontrés sur son lieu de travail.

Bien que son métier lui convienne, il a toujours eu dans un coin de sa tête et dans son son cœur une curiosité grandissante ainsi qu’un intérêt certain pour la gendarmerie.

Quelques années de réflexion et le pas est franchi à 32 ans. Une préparation militaire gendarmerie de 2 semaines à Sathonay-Camp et il intègre la réserve opérationnelle du groupement de la Haute-Loire. Dès la première année, Dimitri participe aux patrouilles de proximité. Il assiste également des gendarmes motocyclistes pour la formation « 10 de conduite » auprès des collégiens.

Remarqué pour sa rigueur, son engagement et son efficacité en service, lesquels compensent sa courte expérience, il progresse rapidement et intègre la compagnie d’intervention de réserve territoriale, une unité composée de réservistes à la formation technique renforcée.

Après un temps d’adaptation, notamment dans la gestion de ses disponibilités, il a trouvé un rythme de croisière entre vie personnelle, vie professionnelle et ses missions de réserviste opérationnel.

Dimitri est un jeune homme épanoui, satisfait d’avoir mené à bien un projet d’engagement mûri. Il apprécie l’efficace collaboration ainsi que l’ambiance entre les actifs et les réservistes, considérés comme faisant partie intégrante de la gendarmerie.

Il a conscience que dès qu’il revêt l’uniforme, s’impose à lui une tenue et une attitude militaires rigoureuses ainsi qu’un grand professionnalisme car il devient garant de l’image de l’Institution.  Il en va de même dans sa vie privée. La responsabilité qui lui incombe, notamment dès qu’il porte son arme de service, devient, à ses yeux, primordiale.

Dimitri retire de son engagement et des missions effectuées, une expérience humaine gratifiante et porteuse de sens qu’il conseille sans restriction aux plus jeunes.

Soazic

Soazic, comme son prénom et son patronyme ne l’indiquent pas, a pourtant des origines altiligériennes. Issue du coté maternel, d’une famille de militaires, elle a probablement été inspirée par son grand-père et sa mère, tous deux retraités de l’armée de terre.

D’un caractère entier, volontaire et déterminée, elle se retrouve volontiers dans le cadre et les rigueurs militaires. Freinée par une maman, inquiète du danger d’une carrière sous les drapeaux, elle poursuit alors de longues études qui la conduisent à une formation et diplôme d’ingénieur en sport automobile. Malgré un métier atypique qui lui plaît, elle  demeure plus que tout attirée par l’uniforme.

En 2021, elle intègre la réserve opérationnelle du groupement de gendarmerie de la Haute Loire.  Elle participe aux patrouilles de proximité sur l’ensemble du département, mais aussi à des missions spécifiques :  par deux fois, l’opération LIMES (lutte contre l’immigration irrégulière à la frontière suisse), un intense engagement opérationnel d’une durée d’une semaine dans un nouvel environnement.

Confortée dans ses choix de changement de vie et d’orientation professionnelle, elle présente cette année le concours de sous officier de gendarmerie avec pour objectif d’intégrer la gendarmerie mobile, un métier d’intervention longtemps réservé aux hommes. 

Elle apprécie les missions qui lui sont confiées, en collaboration avec les réservistes opérationnels plus anciens et expérimentés, issus des retraités de l’arme. Cela permet un échange intergénérationnel et interprofessionnel enrichissant. Réactive et énergique, elle apprécie d’être au cœur de l’action. Nous lui souhaitons de réussir dans cette nouvelle carrière qui pour elle, représente une aspiration profonde et pourrait, pourquoi pas, la conduire jusqu’au corps des officiers de la gendarmerie nationale.

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