Après les gardes à vue de trois manifestants le mercredi 5 octobre après une action menée sur le chantier de la déviation de la RN88 à Saint-Hostien, six autres militants ont été entendus en audition libre ce mercredi. La Lutte des Sucs dénonce "une répression policière totalement démesurée".

Pour la Lutte des Sucs, leur action était pacifique. Pour ses militants, leur combat est celui de David contre Goliath. Ils se disent désabusés "face à la lenteur de la justice à étudier les recours dont le traitement a une nouvelle fois été repoussé".

En attendant une réponse judiciaire, ils ont fait le choix de mener "des actions pacifiques" pour "faire reconnaître ce projet comme un "Grand Projet Inutile" (GPI), qui investit dans le réseau routier alors que le gouvernement appelle à la sobriété et qu'en parallèle la volatilité des prix des carburants annonce une réduction de l'utilisation du véhicule individuel".

Après les trois gardes à vue menées auprès de trois manifestants, dont le conseiller régional Renaud Daumas, la gendarmerie a voulu entendre six autres manifestants, trois couples en l'occurrence, sous le régime de l'audition libre, à la brigade de Saint-Julien-Chapteuil ce mercredi 19 octobre. "Des auditions libres qui n'ont pas d'autres objectifs que d'écraser une opposition grandissante. Force est de constater une justice toujours plus à double vitesse."

Et la Lutte des Sucs, dans un communiqué de presse, de comparer ces auditions avec une plainte déposée par une riveraine après des arbres arrachées sur sa propriété, sans accord. "Parallèlement, cela intervient deux semaines après le dépôt d’une plainte à Clermont-Ferrand d'une propriétaire d'un terrain dont les arbres ont été coupés illégalement sur sa propriété qui se trouve sur le tracé, cette dernière n'a toujours pas été prise en compte par les autorités locales."