mardi, 18 octobre 2022 10:33

Publics et privés, les enseignants sont vent debout contre la réforme des lycées professionnels

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Ce mardi, avant la grève interprofessionnelle, une première mobilisation concerne l'enseignement professionnel. Les enseignants du public et du privé ont manifesté leur mécontentement sur le projet de réforme.

Davantage de stages et moins d'enseignement général. Pour les enseignants et les syndicats, le projet de réforme du lycée pro va conduire à la mort de cette filière. "Sa création a constitué un progrès, une véritable révolution puisqu'on garantissait à la jeunesse la possibilité d'acquérir un diplôme professionnel reconnu dans le cadre scolaire. Il s'agissait de sortir les enfants des griffes des patrons", rappelle Force Ouvrière.


Un désaveu désastreux

Pour le syndicat FSU, "l'augmentation de la période de stages revient à déléguer une trop grande partie de la formation aux entreprises et donc à désavouer le travail patient et ambitieux que construisent nos collègues. Qui peut croire que c'est en apprenant sur le tas des gestes professionnels que l'on se forme sérieusement à un métier ? Faire croire que l'entreprise est plus formatrice que l'école est un leurre."

Mardi matin, avant qu'une délégation soit reçue et avant la manifestation interprofessionnelle, une cinquantaine d'enseignants et de militants syndicaux du secteur public se sont rassemblés devant l'inspection académique à Vals-près-Le Puy.


Même constat côté lycées privés

Au même moment, devant la lycée La Chartreuse, les quatre lycées professionnels privés en ont fait de même à Brives-Charensac. A l'appel de la CFDT, on retrouvait une quarantaine de représentants de la Chartreuse à Brives, Anne-Marie-Martel au Puy-en-Velay, Notre-Dame-du-Château à Monistrol et Saint-Julien à Brioude. "Cette réforme est incompréhensible. C'est la troisième réforme en dix ans, la dernière date de trois ans, elle n'a même pas été analysée sur ses effets. Le risque de cette réforme est de privilégier la voie utilitaire au temps long. Ces jeunes en filière pro ont parfois besoin de retravailler le socle commun, ils sont parfois un peu jeunes pour le monde de l'entreprise et la filière pro leur permet d'avancer", estime Pascal Habauzit de la CFDT.

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