mardi, 11 octobre 2022 13:24

Le Ségur de la santé a créé un déséquilibre social au sein de l'ASEA 43

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Mardi matin, une grève était proposée devant le siège départemental de l'ASEA 43 au Puy-en-Velay. Sur les 400 salariés, une centaine ne sont pas concernés par la prime de 183 € par mois, ce qui provoque quelques remous.

Entre 150 et 200 salariés de l'ASEA 43 (Association pour la sauvegarde de l'enfant à l'adulte) étaient présents mardi sur les hauteurs du Puy, chemin de Gendriac, devant le siège de l'association qui gère 18 structures en Haute-Loire. Le but était de faire remonter des doléances autour de la prime Ségur et permettre à tous les salariés d'en bénéficier. Un mouvement social à l'ASEA reste très rare.

90 salariés oubliés sur 400

Car cette prime Ségur a "oublié" 90 personnels sur 400 salariés de cette association qui intervient dans la protection de l'enfance, le handicap enfant et adulte, et l'insertion. Le mouvement de grève a montré la solidarité qui existe entre les salariés autour de cette question.

L'association s'est appuyée sur la loi pour verser cette prime, à savoir que le salarié doit être en contact à temps plein ou à 50 % avec le public. Les cuisiniers, le personnel d'entretien, les agents administratifs sont ainsi privés de cette prime mensuelle.

Mardi matin, une délégation comprenant des représentants syndicaux et des agents de chaque métier concerné a été reçue par le président et le directeur de l'ASEA 43. "D'autres associations ont fait un geste pour les agents oubliés. On aimerait que l'ASEA en fasse de même", indique une salariée.

La direction du côté des salariés

Pour le directeur, Bertrand de Foucauld, l'association n'a pas les ressources nécessaires pour assumer cette prime. "On a calculé qu'il faudrait 425 000 €, charges patronales comprises, pour financer cette prime aux 90 agents restants. Mais on partage totalement leur colère d'absence de revalorisation. L'association est engagée et porte cette demande au sein des organismes. Le Département va apporter une aide de 75 % pour les agents concernés, on espère arriver à 100 %. Il est certain qu'il faut faire évoluer le système. Et on a besoin de ces électrochocs des salariés pour repartir au combat. Faut-il rappeler qu'une loi de 2002, dite loi de rénovation de l'action sociale, indiquait que tous les salariés des établissements sociaux et médico-sociaux participent de la même façon à l'accueil et l'accompagnement. Aujourd'hui, c'est une dichotomie, on revient sur ce principe d'égalité."

Dernière modification le mardi, 11 octobre 2022 18:19

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