jeudi, 06 octobre 2022 12:06

Faire du grand âge et de l’autonomie une Grande cause nationale, une proposition de loi de la députée

Isabelle Valentin en visite dans une colocation pour personnes âgées Photo d'archives|| Isabelle Valentin en visite dans une colocation pour personnes âgées Photo d'archives|| ||

Le 20 septembre la députée Isabelle Valentin a déposé une proposition de loi visant à faire du grand âge et de l’autonomie une « Grande cause nationale pour 2023 ».

Isabelle Valentin députée Les Républicains de Haute-Loire, rejointes par seize collègues, a souhaité mettre en relief « le bien vieillir en France, une problématique sociétale qui doit être remise au cœur des préoccupations des pouvoirs publics », via une proposition de loi visant à faire du grand âge et de l’autonomie une « Grande cause nationale pour 2023 ».


Remettre l’humain au centre de l’échiquier

Le texte pointe avec force les errements actuels, après l’émoi provoqué par le scandale Orpéa, invitant à « remettre l’humain au centre de l’échiquier », précisant bien « qu’au-delà des moyens, c’est la prise en compte des souhaits des intéressés qui doit être entendue : celle de bien vieillir, dans la dignité et le respect de leur intégrité physique et morale. »

 

Un système hospitalier à bout de souffle

« Les 85 ans et plus vont croître de près de 90 % entre 2030 et 2050, alors que le Grand âge constitue aujourd’hui l’angle mort d’un système hospitalier à bout de souffle et que le maintien des personnes âgées chez elles demande une véritable politique nationale de la prévention de la perte d’autonomie. »

Elle invite à renverser la tendance : « À la pure logique financière et institutionnelle doit se substituer un changement de philosophie davantage tournée vers les besoins des personnes et l’évolution de leur mode de vie. »


Dysfonctionnements, lacunes...

Et de détailler : « La pandémie de Covid 19 a notamment permis de remettre en lumière les nombreux dysfonctionnements observés au sein des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) – tant sur le plan humain que matériel – la saturation des services gériatriques au sein de l’hôpital public ainsi que les lacunes de la médecine de proximité. »


"Le choix de l’EHPAD est subi"

Elle rappelle des leçons tirées d’une mission-flash à laquelle l’élue de Haute-Loire a participé et dont elle était une des rapporteures « L’EHPAD de demain : quels modèles ? » dont les travaux ont été rendus publics en 2021 qui constatait plus généralement que « la crise des EHPAD s’illustre aussi par le fait qu’ils n’attirent plus les résidents, ni le personnel, ni les familles. Le choix de l’EHPAD est totalement subi et il y a donc urgence à réfléchir dès maintenant à la prise en charge de demain ».


L'Etat interpellé

« C’est tout un système d’accompagnement des personnes âgées dans la perte de leur autonomie qui doit être repensé et l’État doit y prendre pleinement sa part. »

« Entre le saupoudrage du Ségur de la Santé et une loi Grand âge définitivement enterrée lors du précédent quinquennat, Emmanuel Macron a pour le moment échoué à nous proposer un véritable plan d’action pour rendre leur dignité à nos anciens et à leur famille. »


Les députés signataires

Isabelle VALENTIN, Michèle TABAROT, Mansour KAMARDINE, Nicolas RAY, Jean-Pierre TAITE, Julien DIVE, Véronique LOUWAGIE, Marie-Christine DALLOZ, Alexandre PORTIER, Alexandra MARTIN, Nicolas FORISSIER, Thibault BAZIN, Stéphane VIRY, Xavier BRETON, Jean-Yves BONY, Michel HERBILLON, Pierre VATIN

Le proposition est à retrouver sur le site de l'Assemblée nationale

Dernière modification le jeudi, 06 octobre 2022 12:19

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