Pendant quatre ans, des patients suivis pour des cancers ont reçu un surdosage au Centre hospitalier Emile-Roux du Puy-en-Velay qui vient de prendre l'initiative de le signaler à l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).

La déclaration date du mois de juin mais l'affaire vient d'être dévoilée. L'hôpital confirme une information du journal Le Progrès tout en tentant de relativiser l'impact de cet "événement significatif". "Suite à la déclaration  auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire d’un événement significatif de radiothérapie, cette autorité a classé cet événement au niveau 1 d’une échelle comprenant 8 niveaux de 0 à 7."

La majoration des doses reçues est en moyenne entre 1 et 2 %, "elle n’a impacté ni la santé des patients, ni la qualité de leur traitement de radiothérapie, ni occasionné de perte de chance dans l’efficacité de leur radiothérapie", assure l'hôpital ce mercredi dans un communiqué.

Une déclaration faite par l'hôpital

L'hôpital public fait remarquer sa transparence en déclarant lui-même cet événement et loue qu'il "est rassurant de constater que nos contrôles qualité aient pu, au final, déceler un décalage marginal de calcul de dose, décalage dont les fabricants de équipements de radiothérapie reconnaissent qu’il n’est pas significatif et non mesurable avec assurance, à ce degré d’erreur, dans les tests de modélisation. Pour autant, des process fins de contrôles, au-delà des exigences réglementaires, vont être protocolisés pour parer à toutes nouvelles éventualités".

134 patients concernés

Au total, 134 patients sont concernés. "Même si cette très légère majoration de dose est regrettable, nous pouvons assurer à nos patients qu’aucune conséquence négative n’est à déplorer au travers des traitements reçus."