lundi, 01 août 2022 22:22

Recueilli en pleine ville du Puy, un Tadorne de Belon sauvé, soigné et relâché à Costaros

Crédit Francis Magnard|| Crédit Francis Magnard|| ||

Un oiseau protégé, le Tadorne de Belon, a été recueilli le 30 juin dernier en plein centre-ville du Puy-en-Velay. Remis sur pied à Clermont, il vient d'être relâché lundi midi au Lac du Péchay à Costaros.

Le Tadorne de Belon n'est pas une espèce d'Anatidé (de « canard ») nichant en Haute-Loire. On la retrouve le long des côtes en période de reproduction. Notre département accueille des oiseaux seulement en passage migratoire au printemps à l'automne, ou en hivernage essentiellement de novembre à avril.

Une espèce jamais signalée en été en Haute-Loire

Son statut de conservation est plutôt favorable en France mais l'espèce est peu abondante en Haute-Loire. L'espèce n'a jamais été signalée dans le département entre les mois de juillet à septembre (quelques observations en juin). Il s'agit donc d'une mention plutôt « insolite » de l'espèce dans notre département.

A la différence des autres espèces de « canards » majoritairement chassables, le Tadorne de Belon est une espèce protégée en France.

A la recherche de nouveaux bénévoles pour les rapatriements

L'individu recueilli, une femelle adulte, a été trouvé très affaibli sur la place du Breuil au Puy-en-Velay le 30 juin puis pris en charge par les équipes du centre de sauvegarde de Clermont-Ferrand (contact : 07 76 32 59 77) à partir du 4 juillet. "Nous sommes à la recherche de personnes effectuant des trajets réguliers en direction de Clermont-Ferrand, Brioude, Paulhaguet (sur les grands axes routiers (RN88-RN102-A75) ou depuis tous les "coins perdus" en direction des villes principales)", indique Francis Magnard de la Ligue de Protection des Oiseaux. Edith Destouet, vétérinaire à Paulhaguet, coordonne ces rapatriements. Pour rejoindre le réseau de rapatrieurs altiligériens, il suffit de la contacter au 07 61 71 15 63.

A Costaros, un rare point d'eau en Haute-Loire

Pour le Tadorne de Belon, Marie Brossier, bénévole LPO effectuant régulièrement des trajets de ce type, a assuré le rapatriement et le relâcher. Cette remise en liberté a été prévue ce lundi puisque l'oiseau semblait désormais en très bonne forme, et au lac du Péchay puisqu'il s'agit de l'un des seuls sites actuellement en eau en Haute-Loire et correspondant bien au milieu fréquenté par l'espèce dans les périodes « normales » de présence. A priori, cet individu devrait quitter rapidement la Haute-Loire pour rejoindre ses congénères.

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