vendredi, 24 juin 2022 12:32

Le spectre de la fermeture des urgences la nuit plane cet été à l’hôpital du Puy-en-Velay

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Confronté à une pénurie de médecins urgentistes, le centre hospitalier Émile Roux au Puy-en-Velay pourrait filtrer l’accès aux urgences de l’hôpital public à partir de la fin juillet.

Comme d’autres hôpitaux en France, l’hôpital Émile-Roux du Puy-en-Velay éprouve de grandes difficultés à remplir les plannings des urgences cet été. D’abord imaginé pour début juillet, le filtrage des urgences de la fin de journée au lendemain matin pourrait intervenir à partir de la fin juillet et pour tout le mois d’août.

Le mal est profond et les causes multiples. Selon le directeur de l’hôpital, Jean-Marie Bolliet, le manque de médecins en ville et le refus de médecins intérimaires de venir travailler au Puy-en-Velay sont les deux principales raisons de ces difficultés de planning. « Nous appliquons le tarif de 1600 euros pour des gardes de 24 heures mais nous essuyons des refus de la part d’intérimaires qui réclament parfois plus. Certains hôpitaux vont jusqu’à 3500 euros, cela nous paraît indécent. »

Cette situation tendue est inquiétante est à mettre en relief avec la hausse des consultations d’urgence qui ont augmenté de 25 % depuis 10 ans.

L’hôpital du Puy pourrait rester ouvert normalement tout l’été. Mais dans le cas où les plannings ne seraient pas suffisamment remplis, la direction prendrait la décision de filtrer l’entrée aux urgences. Il serait demandé à tous les patients d’appeler le "15" pour accéder aux urgences à partir de 18 heures. Une signalétique appropriée devant les urgences serait installée, notamment pour informer les gens de passage. Un agent de sécurité serait positionné devant la porte d’entrée. L’hôpital s’est aussi rapproché des médecins de ville pour qu’ils puissent éventuellement absorber une partie des patients.

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