vendredi, 24 juin 2022 07:59

Poules pondeuses : les écologistes dénoncent "les aberrations sanitaires"

||||| ||||| |||||

Lundi, des conseillers régionaux Ecologistes ont sillonné la Haute-Loire, la Loire et le Rhône sur le thème de l'agriculture. A Saint-Etienne-Lardeyrol, ils ont voulu dénoncer les aberrations sanitaires et faire bénéficier leurs interlocuteurs de l'expertise de Benoit Biteau, député européen, 1er vice-président de la commission agriculture au Parlement européen.

A Saint-Etienne-Lardeyrol, près du Puy-en-Velay, les écologistes ont rencontré des éleveurs, des éleveuses et des organisations paysannes (Confédération paysanne du Rhône, réseau régional des AMAP, Fédération Régional de l’Agriculture Biologique -FRAB AuRA) pour discuter de l'élevage plein air "et des aberrations d'une législation qui favorise l'agro-industrie et les exportations".

Des témoignages poignants ont été donnés par des paysans qui ont tout perdu à cause de la détection de la salmonelle, de la brucellose ou de la grippe aviaire.

"Si ça continue je vais sortir le fusil !"

"Si ça continue je vais sortir le fusil !" Ces mots viennent d'un éleveur en pleine détresse. "Ils et elles sont des centaines à être victimes d'une réglementation qui n'a pas de sens sur la détection et la gestion de la salmonelle : les productions fermières, de plein air, biologiques sont soumises trop souvent à des obligations de moyens et non à des obligations de résultats. Pourtant ce qui compte c'est de commercialiser des produits qui sont sains pour les consommateurs."

"Les témoignages de ces éleveuses et éleveurs sont bouleversants. Ce qu'ils ont traversé est d'une violence inouïe. Abattre parfois eux même des milliers de poules pondeuses alors même que les œufs et les animaux ne sont pas contaminés par la salmonelle est inadmissible."

Proposition : que la Région paie l'abattage et l'équarrissage

Les écologistes poursuivent : "Avec Benoît Biteau, euro-député, nous allons activer les leviers européens pour mettre en exergue l'absurdité de la manière dont la France applique la réglementation et permettre de l'adapter. Aussi nous proposons que la Région mobilise un fonds d'urgence et prenne à son compte l'abattage et l'équarrissage des animaux. Nous espérons que notre proposition, qui dépasse les clivages politiques, pourra faire son chemin..."

La prochaine assemblée plénière se tient la semaine prochaine.

Partager sur :