jeudi, 17 mars 2022 21:27

Langeac : fabricant de matelas, Copirel condamné après la fermeture d'usine et le licenciement de 80 salariés

|Gérard Rouleau, défenseur syndical CGT, Pierre Marsein, secrétaire départemental CGT et Me Jean-Louis Borie, avocat.||| |Gérard Rouleau, défenseur syndical CGT, Pierre Marsein, secrétaire départemental CGT et Me Jean-Louis Borie, avocat.||| ||||

Le Conseil des Prud'hommes du Puy-en-Velay et le Tribunal administratif de Clermont ont annulé le licenciement des 83 salariés de l'usine Copirel, décidé en 2019 suite à la fermeture de l'usine qui fabriquait des matelas Bultex. La condamnation porte sur plusieurs millions d'euros. L'entreprise peut faire appel.

Trois jugements viennent d'être rendus et à chaque fois, ils donnent raison aux anciens salariés de Copirel. Ils sont 58 à avoir porté l'affaire devant la justice sur les 82 salariés de cette usine qui fabriquait des matelas, dont ceux de la marque Bultex.

700 matelas Bultex fabriqués par jour

Le groupe Cofel, détenu par des actionnaires étrangers, disposait de 5 sites de productions de matelas et sommiers en France. Celui de Langeac où est née la marque Bultex était le plus petit avec une production de 700 matelas par jour. Pour gagner en compétitivité, l'entreprise avait décidé de rayer Langeac de la carte, s'appuyant sur des raisons économiques pour licencier. On proposait alors aux salariés de rejoindre Limoges ou la Sarthe. Seuls deux ou trois avaient accepté.

Le premier jugement des Prud'hommes a été rendu le 28 janvier pour un ancien cadre qui dépendait du collège encadrement. A suivi une décision du tribunal administratif au sujet des salariés protégés. Et un autre jugement des Prud'hommes, qui concerne cette fois-ci le collège industrie, a été rendu public ce mardi.

58 ex-salariés ont contesté leur licenciement

Ces trois décisions de justice condamnent la société Copirel et annulent les licenciements pour motif économique. Copirel a déjà fait appel pour la première décision de janvier. L'entreprise dispose d'un mois pour faire appel. 8 salariés sont défendus par la CGT, 6 par Force Ouvrière et 44 par Me Jean-Louis Borie.

"Cette fermeture était bien une décision politique et financière, et non économique. Rien ne justifiait la fermeture du site. En attendant, Copirel a détruit 82 emplois", estime Pierre Marsein, secrétaire départemental de la CGT.

Plusieurs millions d'euros d'indemnisations

Pour les 8 salariés défendus par la CGT, le montant des indemnisations atteint de 34 000 € à 117 000 € pour un total de 600 000 €. Au total, les indemnisations atteindraient plusieurs millions d'euros. La CGT s'attend à un appel de Copirel, ce qui reporte d'environ deux ans la décision finale.

Dernière modification le jeudi, 17 mars 2022 22:04

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