Ce lundi, le pass vaccinal est officiellement entré en application en France. S'ils partagent un avis commun sur l'intérêt de la vaccination, les députés Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier, et les sénateurs Olivier Cigolotti et Laurent Duplomb se sont positionnés différemment lors du vote à l'Assemblée nationale et au Sénat.

Ce lundi, comme ils en ont pris l'habitude depuis 2018, les quatre parlementaires de Haute-Loire (Les Républicains pour Isabelle Valentin, Jean-Pierre Vigier et Laurent Duplomb, Union centriste pour Olivier Cigolotti) se sont retrouvés pour des voeux en commun. Ils sont notamment revenus sur le contexte sanitaire et le vote du pass vaccinal, succédant au pass sanitaire.

Convaincre plutôt que contraindre

"On a la même vision sur l'intérêt de la vaccination", assure la députée de la circonscription Le Puy-Yssingeaux. Jean-Pierre Vigier s'est d'abord abstenu avant de voter pour à l'Assemblée nationale, "en responsabilité". Isabelle Valentin a toujours voté contre, aussi bien le pass sanitaire que le pass vaccinal. Aucun des deux députés n'a voté le texte final passé un week-end mais ils assurent qu'ils auraient confirmé leur deuxième vote. "J'étais contre le pass sanitaire, je suis contre le pass vaccinal. Je pense qu'il faut convaincre et non contraindre. Je trouve aussi que le gouvernement n'aurait pas dû inclure la vaccination libre des 16-18 ans."

Une posture politique au texte

Pour le sénateur Olivier Cigolotti, qui s'est abstenu, "ce texte a pris une tournure très politique". Il était opposé "au contrôle d'identité par les commerçants qui ont autre chose à faire". Il ajoute : "Le ministre de la Santé entendait ce qu'on disait mais il n'était pas prêt à les prendre en compte. Il a eu une attitude à la limite de la provocation. La deuxième version revenait à être pour ou contre la vaccination, j'ai voté pour. Quand un décret aurait suffi à transformer le pass sanitaire en pass vaccinal, on voit que ce texte revêtait une posture politique. Je pense que le pass sanitaire était suffisant."

Les libertés fondamentales sont-elles bafouées ?

L'autre sénateur, Laurent Duplomb, il a voté contre "tout en étant vacciné". Il se pose "en garant des libertés fondamentales" et se dit "dubitatif". "Nul ne peut imposer ce que la loi n'ordonne pas. Aujourd'hui, on supprime la possibilité de test alors que c'était l'une des conditions du Conseil d'Etat en juillet 2021. Je considère aujourd'hui qu'on ne préserve pas les libertés fondamentales."