Pour la troisième fois, un appel à la grève a été lancé par le syndicat CGT sur le site Michelin de Blavozy. Ce mouvement concerne les différentes équipes entre ce vendredi et lundi.

Le mouvement s'appuie encore sur les négociations de janvier et les salaires dans un contexte de baisse du pouvoir d'achat en raison notamment de la hausse des prix de l'énergie. "Depuis des années, l'ensemble des salariés Michelin est condamné à fournir toujours plus d'effort sans jamais avoir en retour la reconnaissance que nous sommes en droit d'attende par la qualification, la classification et le salaire", résument les élus CGT dans leur motion remise ce vendredi à la direction de Michelin Blavozy.

Les Bibs veulent aussi profiter des bénéfices

Selon les "Bibs en colère" comme on peut le lire sur des banderoles accrochées devant l'entrée, "Michelin ne s'est jamais aussi bien porté, l'année 2021 s'annonce meilleure que les prévisions du début d'année". La CGT ajoute : "On demande une meilleure répartition des richesses. Michelin promet plus de 50 % des bénéfices à ses actionnaires. Dans le même temps, les ouvriers touchent entre 5 et 7 centimes de l'heure."

Les revendications

Les revendications portent sur "un salaire de base supérieur à 2 000 €", "une augmentation générale pour l'ensemble du personnel supérieure à l'inflation afin de rattraper la perte de pouvoir d'achat subie depuis plusieurs années", "la revalorisation de la prime d'ancienneté" et "de l'indemnité d'éloignement".

Cette grève va de nouveau impacter la production. Selon Hervé Bancel, "la deuxième mobilisation avait entraîné une baisse de 100 pneus fabriqués". En sachant que chaque pneu, conçu pour le génie civil, mesurant jusqu'à 49 pouces, est vendu à l'unité entre 7 000 et 10 000 € pour un poids moyen de 600 kg.