vendredi, 05 novembre 2021 09:46

Retenues collinaires : un protocole signé en Haute-Loire et critiqué par trois associations

Retenue collinaire en construction, 24 000 m3 pour la culture de céréales, légumineuses et de graines oléagineuses à Loudes. Crédit SOS Loire Vivante|Crédit Département de Haute-Loire.|| Retenue collinaire en construction, 24 000 m3 pour la culture de céréales, légumineuses et de graines oléagineuses à Loudes. Crédit SOS Loire Vivante|Crédit Département de Haute-Loire.|| |||

Jeudi soir, le ministre de l'Agriculture a signé un protocole départemental sur les retenues collinaires, permettant la création de bassins pour stocker artificiellement de l’eau. "Une fausse bonne idée" selon plusieurs associations écologistes qui auraient aimé participer au débat avec Julien Denormandie.

Ce protocole départemental prévoit la création de 11 retenues collinaires (6 sont déjà construites ou en cours de construction). Le but est ainsi de bénéficier de réserves d'eau en période de sécheresse pour l'agriculture. "Il n'y a pas d'agriculture sans eau. Il y a un conflit de l'usage de l'eau depuis toujours. Il faut afficher une vision politique et la vision des collectivités locales est importante. Il faut afficher un cadre, une méthode de concertation, c'est le but de ce protocole, avec une vision politique déterminée", assure le ministre Julien Denormandie.

Ce protocole, réalisé en partenariat avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Chambre d'Agriculture de Haute-Loire, "va permettre l’installation de retenues d’eau pour répondre aux préoccupations économiques et sociales du département de la Haute-Loire pour le maintien d’une agriculture durable et locale tout en respectant l’environnement", se félicite-t-on du côté du Département.

Trois associations critiquent ces retenues

Mais pour des associations, c'est une "fausse bonne nouvelle". SOS Loire Vivante, Haute-Loire Bio et France Nature Environnement critiquent ce protocole et ce principe des retenues collinaires.

Ces associations invitent plutôt à s'interroger sur les cultures choisies, comme le maïs : "Ces cultures sont reconnues comme très demandeuses et consommatrices d'eau surtout en période estivale et au printemps. En construisant des retenues qui favorisent l'irrigation, on cherche à développer ces cultures mal adaptées aux conditions locales."

Les trois associations ajoutent : "Les impacts de la rétention artificielle (et démesurée) de l'eau sont nombreux et touchent toutes les fonctions des cours d'eau : stress hydrique, qualité de l'eau, obstacle à la biodiversité, frein à la recharge des nappes... Ces impacts sont connus, documentés et prouvés par des travaux scientifiques."

Dernière modification le vendredi, 05 novembre 2021 11:18

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