La Caisse primaire d'Assurance-maladie vient d'accueillir son nouveau directeur, Frédéric Brance, qui contribuait ces derniers mois au pilotage nationale de l'activité de contact tracing, la cellule mise en place pour contacter les Français concernés par le Covid, en tant que cas positifs ou cas contacts.

Depuis le 1er septembre 2021, un nouveau directeur est à la tête de la CPAM de la Haute-Loire. Frédéric Brance, 41 ans, travaille pour la Sécurité Sociale depuis 2003 et a occupé plusieurs postes de direction dans le réseau de l’Assurance Maladie.

D’origine Creusoise, il a débuté sa carrière en Corrèze. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de Sécurité Sociale (En 3s, basée à St Etienne) et titulaire d’un master 2 « ingénierie de la protection sociale », il a notamment été directeur financier de la CPAM du Cantal, puis directeur adjoint des CPAM de la Haute-Vienne et de l’Eure.

Dernièrement, il travaillait pour la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et contribuait au pilotage national de l’activité de contact tracing (plus de 15 millions de français contactés depuis le début de la crise sanitaire et jusqu’à 10 000 équivalents temps pleins mobilisés sur cette activité au plus fort de la crise).

Le contact tracing en Haute-Loire

81 981 personnes appelées depuis le 13 mai 2020 ; plus précisément, plus de 26 454 patients diagnostiqués positifs et 55 527 cas contacts ont été contactés par téléphone.

"18 collaborateurs de la CPAM de la Haute-Loire sont formés à l’activité et mobilisés à ce jour pour le contact tracing", rappelle le nouveau directeur. Il ajoute : "90 % des patients positifs sont contactés au cours de la journée du signalement de la positivité, et les cas contacts signalés dans les 24 heures, compte tenu du temps d’identification de la personne, de la recherche des coordonnées et des éventuelles informations de l’ARS."

L'impact du Covid sur les dépenses de santé

En Haute-Loire, les prestations prise en charge par la CPAM se sont élevées à 634 millions d’euros en 2020, soit une augmentation de 50 millions d’euros (+ 8.5 %) par rapport à 2019, alors que l’augmentation tendancielle était de + 4 % les années précédentes.

Les indemnités journalières sont la catégorie de prestations qui a le plus augmenté (+ 11 millions d’euros), principalement du fait de la mise en place d’indemnités journalières dérogatoires à compter de mi-mars 2020 : IJ pour garde d’enfants, pour les personnes vulnérables, pour les personnes à risque, et pour les personnes identifiées comme cas contact. On constate ainsi une forte hausse du nombre d'arrêts de travail enregistré en 2020 par rapport à 2019, notamment sous l'effet des arrêts COVID : + 51 % en nombre d'arrêts traités

Les prestations versées par l’Assurance Maladie dans le cadre de la prise en charge des soins de ville ont atteint des montants exceptionnels, notamment pour les pharmacies (+ 8 millions d’euros d’augmentation, contre + 3.5 millions en 2019), et pour les actes de biologie et les prélèvements (+ 4.8 millions d’euros, contre + 715 000 € en 2019).

"Pour les pharmacies, le recours aux tests antigéniques lors de la reprise de l’épidémie de septembre a été un facteur important d’augmentation des remboursements", analyse Frédéric Brance.

Les tests PCR : plus de 7 millions d'euros

Concernant les actes de biologie et les prélèvements, l’augmentation des prestations versées est corrélée à la suractivité des laboratoires générée par la politique consistant à tester par test PCR l’ensemble des cas contacts. "Il faut aussi prendre en compte le fait que cet examen est pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie et a pu se faire sans prescription médicale".

Au total, les analyses PCR ont coûté 3.3 millions d’euros à l’Assurance Maladie en Haute-Loire en 2020. Et au 24 septembre 2021, la dépense annuelle s'élève à 3 783 303,60 € très exactement.

Attestations vaccinales frauduleuses anti-Covid-19

Alors que des premières sanctions ont été prononcées, la Haute-Loire n'est pas exempte. A la connaissance de la CPAM, un praticien a porté plainte pour utilisation frauduleuse de sa carte de professionnel de santé version électronique (eCPS) ; et un signalement est exploité concernant 11 assurés qui auraient eu recours à un intermédiaire pour obtenir un pass sanitaire (2 doses) moyennant de l’argent.