À l’occasion de la Journée mondiale pour le droit à l’avortement, le Planning Familial 43 s’inquiète.
Claudine Gellet, co-présidente du Planning Haute-Loire, rappelle : « Aujourd’hui encore, une femme meure d’un avortement clandestin toutes les 9 minutes, que ce droit n’existe pas ou est remis en cause dans de nombreux pays sous la pression de lobbies conservateurs ou religieux. »
Et de préciser : « En France durant la crise sanitaire les femmes dû renoncer à avorter par manque de places à l’hôpital ou parce que le délai de 12 semaines de grossesse était dépassé. »
En attente d'une loi
Le Planning Familial attend toujours l’adoption d’une loi permettant aux sages-femmes de pratiquer des ivg instrumentales, supprimant la clause de conscience pour les médecins, et surtout portant les délais pour avorter de 12 à 14 semaines, une justice sociale pour toutes les femmes car seules celles qui en ont les moyens peuvent avorter à l’étranger.
Mais le vote à l’Assemblée Nationale a été encore reporté. La présidente s’insurge : « Les avancées pour les droits des femmes ne sont plus la priorité pour le gouvernement ! »
Des campagnes d'information à mener
Le Planning Familial réclame la réouverture des centres ivg fermés faute de moyens. « Il faut aussi que soit réellement appliquée la loi sur l’éducation à la sexualité à l’école. Il faut des campagnes nationales d’information. Chaque année, environ 1000 jeunes filles entre 12 et 14 ans se trouvent enceintes », déplore la présidente.
« C’est aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités. L’accès à l’avortement pour toutes doit devenir partout une réalité, en France, en Europe et dans le monde ! »