vendredi, 30 juillet 2021 15:39

Quel est l'état des rivières en Haute-Loire ?

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Chaque année, une plaquette compile les résultats du réseau afin d’accroître la connaissance de la qualité des eaux superficielles de Haute-Loire. Cette base de données de référence permet d’identifier et de localiser les principales altérations et d’en suivre les évolutions à court et moyen termes.

Les techniciens du Service Eau et Assainissement réalisent chaque année plus de 1200 prestations d’expertise et de conseil sur les 620 stations d’épuration du département et établissent un diagnostic pour chacune d’entre elles.

La Haute-Loire a la particularité de compter un très grand nombre de systèmes d’assainissement collectifs, mais qui sont majoritairement de très petite taille, traduisant le caractère rural de l’habitat.

Le réseau départemental en 2020

En 2020, le réseau était constitué de 43 sites de mesures sur l’ensemble du département, avec un suivi accentué sur le bassin versant de l’Allier. Sur chaque site, il a été réalisé plusieurs campagnes de prélèvements étalées sur l’année, soit un total de 369 prélèvements répartis sur 27 cours d’eau.

En synthèse, 58 % des stations suivies en 2020 affichent une qualité globale bonne à très bonne pour l’état écologique physico-chimique. Concernant leur qualité biologique, des qualités globales bonnes à très bonnes sont observées pour 43 % des stations suivies.


Des résultats mitigés

"Ces résultats peuvent apparaître mitigés, mais il convient de préciser que l’état global retenu correspond à la situation la plus défavorable rencontrée dans l’année, pour l’ensemble des critères constituant les états écologiques", justifie-t-on au Département.

Au-delà des chiffres, les peuplements d’invertébrés observés restent globalement bien diversifiés et bénéficient des bonnes potentialités d’habitats, indiquant une bonne qualité de l’eau sur la plupart des cours d’eau étudiés, notamment sur les bassins versants du Lignon et du Haut-Allier.

L'impact négatif de l'Homme

Sans réelle surprise, les secteurs où la qualité des cours d’eau apparait dégradée correspondent à ceux où les activités humaines sont les plus importantes. Ce constat est par exemple visible dans la plaine de l’Allier à l’aval de Brioude et sur le bassin de la Loire à l’aval du Puy en Velay, où il a pu être accentué par les conditions d’étiage sévère observées à l’automne 2020 et conduisant à une forte réduction du débit des cours d’eau et de leur capacité de dilution.


Pesticides et micropolluants

Enfin, un suivi des pesticides et micropolluants a été réalisé sur des secteurs concernés par une démarche de renouvellement de contrats territoriaux milieux aquatiques. Ces substances, dont la provenance est diverse (agricole, industrielle, domestique…), ont été quantifiées et comparées de façon indicative aux seuils de qualité pour la distribution d’eau potable.


Une situation différente côté Allier et secteur Loire

Les résultats mettent notamment en évidence la détection de nombreuses molécules sur de petits affluents de l’Allier. A l’inverse, les prélèvements réalisés sur des affluents de la Loire et du Lignon ont fait ressortir très peu de molécules. D’une manière plus générale, ces résultats sont à mettre en relation avec l’urbanisation et les activités industrielles et agricoles sur les bassins versant, au regard des débits des cours d’eau suivis.

Téléchargez la plaquette : cliquez ici.

Dernière modification le vendredi, 30 juillet 2021 16:28

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